Port obligatoire de badges, zones interdites de vente, défense d’installer des structures. Ce sont là des mesures censées régler le problème de marchands ambulants. C’est sans compter sur les marchands occasionnels.
Chaque année, en pareille période, le problème des marchands ambulants revient sur le tapis. Pour éviter que la situation ne dégénère, le ministre des Collectivités locales, en collaboration avec la mairie de Port-Louis, a pris la décision d’octroyer des macarons (badges) aux marchands ambulants de la capitale.
Toutefois, le bras-de-fer entre les autorités et les marchands ambulants se poursuit étant donné que certains opèrent dans des zones interdites.
Le ton est monté d’un cran, mardi. Les marchands ambulants opérant sur les sites interdits ont été déplacés par les représentants de l’ordre et policiers et inspecteurs municipaux ont saisi leurs produits. Toutefois, selon le président de la Street Vendors’ Association, Hyder Raman, ce sont les marchands saisonniers qui sont à l’origine des problèmes.
« Ce sont ces saisonniers qui travaillent sur les lieux interdits par la loi », soutient le président de ce collectif. Pour éviter que les marchands ambulants recensés soient pénalisés, Hyder Raman indique qu’il attend la fin de l’exercice de distribution de badges pour solliciter une rencontre avec les conseillers municipaux et la force policière.
Sollicité pour une réaction, le maire de Port-Louis, Oumar Kholegan, avance qu’il y a des conditions attachées à ce badge. « Les marchands ambulants sont au courant qu’ils peuvent opérer dans certaines rues. Ils ont une liste de ces rues. S’ils ne sont pas aux sites autorisés, selon le jugement de la Cour, il est clair que les autorités vont agir », déclare-t-il.
Ils ne peuvent opérer dans 14 rues, dont les rues Farquhar, La Reine et John-Kennedy, généralement envahies. Ils n’ont pas le droit d’installer des étals métalliques ou des chapiteaux sur les trottoirs et doivent respecter un rayon de 500 mètres du marché.
Il nous revient aussi que la mairie de Port-Louis semble décidée à mettre de l’ordre dans la situation chaotique qui règne chaque année dans les rues de la capitale à l’approche des fêtes de fin d’année. Elle ainsi fait appel à 60 inspecteurs d’autres collectivités locales pour l’aider et n’autorisera que les marchands ambulants détenteurs de badges à opérer.
C’est le 20 novembre que le conseil des ministres a décidé de remettre des badges aux marchands ambulants. L’objectif est de repousser les marchands saisonniers qui s’installent à Port-Louis à l’approche des fêtes de fin d’année. Les inspecteurs de la mairie de la capitale ont bouclé leur recensement : 1 334 marchands ambulants ont ainsi été répertoriés de même que 829 « Mobile Hawkers ».
Malgré tout, la partie est loin d’être gagnée. Des commerçants ne se gênent pas pour placer leurs marchandises sur le trottoir, devant leurs magasins, pour empêcher l’installation de marchands.
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Relogement: les choses sérieuses débutent dès janvier prochain
Le gouvernement voulait d’abord reloger les marchands ambulants de Port-Louis dans trois sites identifiés, notamment les anciens locaux de la Central Water Authority, à proximité de la gare Victoria, non loin du bâtiment de la Life Insurance Corporation, dans un bâtiment connu comme ‘lakaz kase’ et à la gare du Nord. Le projet a cependant été abandonné. À long terme, l’État veut venir de l’avant avec un plan intégré pour la gare du Nord et la gare Victoria. Ce plan prévoit des aménagements pour des magasins et le relogement des marchands ambulants. Selon une source proche du dossier, les choses sérieuses devront débuter en janvier prochain. Et le relogement des marchands ambulants devrait être une réalité vers mi-2017. <Publicité
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