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Lutte contre le blanchiment d’argent : l’Icac cible le propriétaire d’un molosse aux chaînes en or

molosse

Le propriétaire d’un molosse qui porte une chaîne en or autour du cou est dans le collimateur de l’Independent Commission Against Corruption (Icac). Depuis deux semaines, les enquêteurs ont dressé une Hit List en vue de déterminer la provenance du financement de l’acquisition et de l’entretien de ces chiens.

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Dans la plupart des cas ciblés par l’Icac, ces propriétaires n’auraient pas les moyens financiers nécessaires pour mener un tel train de vie. Le collier accroché autour du cou de l’animal est évalué à plusieurs centaines de milliers de roupies.

Celui qui sort du lot, c’est le propriétaire d’un chien dont le molosse s’affiche tout le temps avec une chaîne en or autour du cou. Cet homme, qui habite le nord du pays, est connu des autorités, notamment de la brigade anti-drogue, et il est dans le viseur de l’Adsu depuis belle lurette, après avoir déjà été appréhendé dans le passé.

L’Icac a déjà effectué un travail de fourmi sur le terrain. La maison de l’individu en question, hautement sécurisée, avec des barrières métalliques, est également équipée de caméras de surveillance dernier cri qui coûtent une petite fortune. Le mur d’enceinte est en pierre taillée.

Si le propriétaire et son train de vie en ont toujours été attisé la curiosité, sa situation apparente de personne sans emploi fixe intrigue les enquêteurs de l’Icac. Possédant une véritable fortune et une maison où la police a eu d’énormes difficultés lors des perquisitions, le présumé trafiquant se la joue également style « Young Money », c’est-à-dire jeune trafiquant affichant un gros train de vie et une énorme richesse pour démontrer sa puissance.

Cinq molosses dans la cour

L’Icac a aussi établi que cet habitant du Nord ne compte pas moins de cinq chiens de race dans sa cour. Le collier en or est attaché au cou du chien préféré du maître. Selon l’Icac, l’entretien seul des cinq animaux coûterait une petite fortune. Les enquêteurs se demandent d’où provient l’argent qui lui permet de mener une vie aussi large. C’est ce que devront déterminer les enquêteurs de la commission anti-corruption…

À ce jour, plus d’une dizaine de trafiquants, propriétaires de chiens de race sont dans le collimateur de l’Icac. Ces chiens, dont l’un coûte environ Rs 400 000, feront l’objet d’un Attachment Order.

C’est une véritable lutte que mène l’Icac pour démasquer les trafiquants… et leur fortune mal acquise.


Les dents en or et en platine

Alain Chung Fat : «Une pratique illégale»

Les implants dentaires en or et en platine ne se font pas par des dentistes enregistrés. Alain Chung Fat, président de l’association des dentistes, est catégorique. Cette pratique « déconseillée » se fait au noir chez des charlatans. « C’est une pratique clandestine », explique Alain Chung Fat qui félicite l’initiative des enquêteurs de l’Icac. Le président de l’association intervenait au cours de l’émission Au Cœur de l’info, animée par Terence O’Neill et Florence Alexandre. Alain Chung Fat insiste sur le fait que ces opérations sont illégales et très dangereuses pour la santé.

« Ce sont des laboratoires marron, ils ne sont pas des dentistes. Ils sont peut-être d’anciens apprentis qui ont une connaissance de base, mais ils n’ont aucun respect pour la santé bucco-dentaire des patients », affirme Alain Chung Fat. Deotam Santokhee, président de la fédération des bijoutiers, affirme lui aussi que c’est une bonne initiative de la part de l’Icac. « Aucun bijoutier affilié à la fédération n’est au courant qu’il y avait autant de dents en or en circulation. Ces dents ne sont pas fabriquées par des bijoutiers », affirme-t-il. « Nous n’avons pas les équipements, ni la technologie, ni l’expertise sanitaire pour fabriquer des dents en or. Ni non plus pour placer des diamants sur des dents en platine. Ce sont des dentistes qui le font ».

Chien de race

Hormis les dents, les enquêteurs de l’Icac se concentrent également sur le trafic de chiens de race. Maya Mundhoo Kissoory, de l’Animal Welfare Unit, explique que son unité fait souvent des inspections quand elle est informée d’un trafic de chiens de race. Si l’Animal Welfare Unit arrive à identifier un éleveur illégal, il est, dans un premier temps, informé de son délit. Il peut ainsi faire une demande pour être accrédité et ses chiens sont stérilisés. En cas de récidive, le contrevenant est mis à l’amende. Une amende qui ne dépasse pas Rs 50 000. De 2018 à ce jour, 25 éleveurs ont été enregistrés au pays.

 

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