La plateforme de l’Espoir regroupant les leaders du Parti Mauricien social-démocrate (PMSD), Mouvement militant mauricien (MMM), Reform Party et Nando Bodha réclame la tenue des élections générales anticipées. Ils étaient face à la presse, ce samedi matin 10 juillet, à Port-Louis.
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Xavier-Luc Duval a souligné d’emblée qu’avec la cascade de la hausse du prix ces derniers jours, le pire est encore à venir.
« Le gouvernement a fauté gravement. Du coup, le pays se trouve dans une situation difficile. On peut prévoir que celle-ci empirera considérablement. Raison pour laquelle, au niveau de la plateforme de l’Espoir, nous réclamons la tenue des élections générales anticipées afin d’élire un nouveau gouvernement au pouvoir pour sauver le pays », a déclaré Xavier-Luc Duval, leader de l'opposition. « J’étais surpris, voire choqué par la déclaration du ministre des Finances, Renganaden Padayachy sur le rapport du Fonds monétaire international (FMI). (…) Un autre exemple de l’incompétence de l’État mauricien est la hausse de Rs 2.00 sur le prix des carburants », souligne le leader du PMSD.
« Les subsides ne sont qu’un coup d’épée dans l’eau », estime XLD
Pour Xavier-Luc Duval, les subsides sur les commodités de première nécessité ne sont qu’un coup d’épée dans l’eau. « Sa ban pri kin piblie hier, li deza exazere. 250 prodwi pe geyn enn pseudo subvansyon d gouvernman », estime le leader de l’opposition.
Selon le leader du PMSD, « le grand gagnant de la dépréciation de la roupie sera la Banque centrale ‘ki pou dres impe so balance sheet’, (…) ».
Bérenger : « Avec l’incompétence et le faux pas de ce gouvernement, le pire est devant nous »
Pour Paul Bérenger, la situation dans le pays est ‘anba-lao’. Et, la hausse des prix vient jeter de l’huile sur le feu. « C’est par la faute du gouvernement. Ce dernier est responsable de la dépréciation de la roupie sans oublier ses effets sur tous les prix. C’est un drame. C’est ce qui est insupportable, voire inacceptable, après avoir provoqué cette hausse des prix, le gouvernement vient avec des pseudos mesures pour contrôler les prix », s’indigne le leader du MMM.
Le leader des mauves est d’avis qu’ « avec l’incompétence et le faux pas de ce gouvernement, le pire est devant nous ».
Autre sujet abordé : la Contribution Sociale Généralisée (CSG). « Le bill sera présenté mardi prochain sous une autre appellation. Et, il y a une tentative d’introduire cette loi au plus vite alors qu’il y a un litige devant la Cour », a souligné Paul Bérenger.
Bodha qualifie la rentrée scolaire étant « catastrophique »
Nando Bodha a, de son côté, ciblé la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun pour le « cafouillage » qui a eu lieu dans des écoles.
« Depuis le 5 juillet (soit la grande rentrée scolaire), une dizaine d’établissements (primaires et secondaires) ont été fermés en l’espace de quatre jours. Interrogé, la ministre de l’Éducation avait répondu qu’il y aura un dépistage massif pendant le weekend, les établissements scolaires seront désinfectés pour que les cours en classe puissent reprendre. (…) Komien depistaz masif kapav fer dan weekend ? », se demande Nando Bodha.
Il dit noter un « cafouillage » au niveau du personnel enseignant et non-enseignant, provoquant ainsi un « traumatisme » chez les parents.
« Les élèves ne reçoivent pas un curriculum, voire un enseignement normal. (…) Minis lin depasse completman par la sitiasyon », avance Nando Bodha tout en qualifiant que le « distance learning reste une catastrophe ».
Selon Nando Bodha, le budget 2021-2022 « demeure un flop avec une flambée des prix ki fin matrak tou ban dimoun ». Raison pour laquelle, dit-il, que le pays a besoin d’un nouveau souffle, une nouvelle équipe compétente pour régler les problèmes et relever les défis dans l’avenir.
Bhadain sur le contrôle des prix : « Zet la fime dan lizie dimoun »
L’annonce d’un contrôle des prix sur les produits alimentaires est un acte de ‘zet la fime dan lizie dimoun », souligne Roshi Bhadain. Prenant la parole, le leader du Reform Party avance que la situation est intolérable dans le pays. « Si li kontinie, nou pei fini koule net », prévoit-il.
« La Banque centrale avait donné une période moratoire à des entreprises pour le remboursement des leurs emprunts. Kan moratwar la sorti la, eski zot pou kapav fer li ? Si ces entreprises n’arrivent pas à rembourser leurs emprunts, il y a un risque que certaines d’entre elles devront mettre la clé sous le paillasson. Ce qui va engendrer une hausse du chômage », a déclaré Roshi Bhadain.
Et d’ajouter : « si ou less banla la, ou pou dan enn spiral ki pou vin completman nefas pou le pei. Il faut que la population agisse maintenant et réclame les élections générales ».
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