Le monde a les yeux rivés sur les états-Unis. Le mardi 8 novembre, Davin Appanah, ancien employé de la firme Morgan Stanley, et Veda Sunassee, qui a étudié au pays de l’Oncle Sam, étaient sur le plateau pour en discuter.
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Les États-Unis ne sont plus le pays qu’ils étaient il y a encore quelques années. Constat partagé par les invités d’Abdoollah Earally sur le plateau de Radio Plus mardi après-midi. Davin Appanah, spécialiste de hedge funds ayant travaillé pour la firme américaine Morgan Stanley, et Veda Sunassee, qui a étudié aux États-Unis, ont partagé leur point de vue sur la situation et abordé les enjeux de ces élections. Un entretien réalisé avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris, a également été diffusé au cours de l’émission.
Quelle que soit l’issue des élections, le successeur de Barack Obama aura « un capital politique très limité », estime Davin Appanah. « Le fait que ni Clinton, ni Trump ne soit très populaire auprès de la masse jouera contre eux et les privera du goodwill associé à un président nouvellement élu, estime-t-il. De plus, si c’est le parti adverse qui contrôle le Congrès, ils éprouveront beaucoup de difficultés à apporter leurs réformes. »
Une idée que soutient Veda Sunassee : «Obama est non seulement le premier président noir, mais il est aussi extrêmement populaire auprès des jeunes. Il n’y a jamais eu aucun scandale autour de lui, alors que pour Hillary, avant même de devenir présidente, il y a eu l’affaire des emails. » Cela pourrait jouer contre elle, estime-t-il, d’autant plus que l’ex-First Lady n’était pas le choix premier des jeunes pour l’investiture démocrate. «Le candidat des jeunes, ce n’était pas Hillary, mais Bernie Sanders, rappelle-t-il. D’ailleurs, elle s’appuie sur la popularité d’Obama en promettant une continuation de sa politique. » Davin Appanah souligne aussi l’impact de la dégradation de la situation socioéconomique qui devrait peser dans la balance. « Le taux de croissance aux États-Unis est d’environ 2 %, et il y a beaucoup de problèmes au niveau du partage des richesses, a-t-il expliqué. Il y a une crise de la classe moyenne. »
Le programme économique de Donald Trump, qui se résume à une baisse des impôts pour les riches, en misant sur le principe de « trickle down effect » n’arrange rien. Cela ne ferait qu’accroître les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Bertrand Badie, lui, s’est surtout attardé sur la géopolitique et le rôle changeant des États-Unis dans le monde. Selon le spécialiste, les États-Unis ne sont plus une «hyperpuissance » car ils sont incapables de remporter une guerre ou de faire aboutir leurs tentatives de médiation. « Ce n’est plus la même superpuissance, personne n’a le sentiment que demain sera désigné le patron du monde », estime l’expert français.
Les résultats à partir de 7 heures sur Radio Plus
C’est à partir de 7 heures que Radio Plus ouvrira un plateau rotatif autour de l’élection présidentielle américaine. Vous retrouverez Jean-Luc Émile en duplex de la résidence de la chargée d’affaires de l’ambassade américaine, à Floréal. Parmi les invités sur le plateau, on comptera Raju Jaddoo, de la Chambre du commerce et de l’industrie, des économistes pour analyser le marché boursier, Michael Atchia, observateur politique, Tania Diolle, chargée de cours en sciences politiques à l’université de Maurice, Saffiyah Chady Edoo, qui a suivi le début de la campagne américaine, et Deva Sunassee. Jacques Aristide interviendra également en direct de New York, ainsi que d’autres Mauriciens présents sur le sol américain.
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