Elle est née avec une tension oculaire, mais ce n’est qu’en 2001 qu’elle perd l’usage total de ses yeux. « La maladie de mes yeux m’a beaucoup affecté sur le plan de ma santé pendant mon enfance. » La maladie affectant sa vue a progressé rapidement.
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Aarthi Burtony, non-voyante, a un parcours exemplaire et propose aujourd’hui ses services comme Researcher et Project Manager à des associations. « Je travaille en ce moment en étroite collaboration avec l’ONG Clink sur une campagne de sensibilisation », dit-elle.
Elle a toujours été soutenue par son père qui n’a jamais négligé ses études. « Lorsque j’ai perdu la vue à 14 ans, mon père m’a enregistré pour des cours de braille, afin que je puisse reprendre mes études. » Aujourd’hui, c’est grâce à ses efforts et à ceux qui l’ont encadrée et accompagnée qu’elle est devenue une femme indépendante et épanouie.
« Le braille m’a permis de compléter mes études secondaires et de poursuivre mes études tertiaires. » En effet, après avoir complété le cours de LLB à l’université de Maurice en 2009, elle a complété son MBA en 2018. Elle a étudié sur une plate-forme numérique pour sa maîtrise, avant de commencé sa carrière en tant que coordinatrice de projet dans un organisme parapublic. Par la suite, elle sera affectée à la Cour suprême et au bureau du Directeur des Poursuites Publiques comme Legal Research Officer.
Elle a travaillé ensuite pendant deux ans pour une fondation connue qui prend en charge l’autonomisation des personnes en situation de handicap. Actuellement c’est aux ONG qu’elle propose ses services.
La cécité aurait pu être un frein à sa carrière, mais elle a su surpasser ce handicap. « Ce n’est vraiment pas facile de trouver du travail et surtout de tomber sur des employeurs qui comprennent que ma situation de handicap n’est pas un facteur qui affecte ma performance. »
Malgré cela, la jeune femme n’a pas baissé les bras. Elle raconte avoir de nombreuses fois été victime de discrimination. « Il y a deux événements qui m’ont fortement marquée, notamment lorsque ma demande pour le cours de LLB avait été refusée sur la base de mon handicap en 2006 et lorsqu’on m’a dit lors d’un entretien en août 2011 que le travail pour lequel je postulais n’était pas fait pour une personne non voyante. »
Ces épreuves aussi dures soient-elles l’ont rendue plus forte et encore plus déterminée à réussir dans la vie et à dépasser son handicap. « Le secret de ma réussite c’est ma persévérance. » Elle souhaite être un exemple pour d’autres femmes malvoyantes ou non voyantes qui hésitent à se lancer ou à faire carrière. « Elles doivent construire leur vie, selon leur bon vouloir et surtout croire en elles, dans leurs rêves et dans leurs combats. »
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