Les efforts fournis par les autorités pour attirer plus de touristes la basse saison portent leurs fruits. C’est ce qu’estime le vice-président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim). Jean-Michel Pitot revient aussi sur le salon Top Resa et la fin du moratoire sur la construction d’hôtels.
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Quel bilan faites-vous du salon Top Resa ?
Le bilan est globalement positif. Le stand de Maurice se démarque toujours des autres destinations. La participation des opérateurs et l’interaction entre les professionnels du secteur ont été très bonnes. De plus, le marché français retrouve de belles couleurs depuis 2014 et 2015. Cette année, le stand mauricien a innové au niveau de la restauration. Cela a été un joli succès avec une mise en avant de l’authenticité mauricienne, ce qui a impressionné les visiteurs. Bravo à la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA).
La saison creuse touche à sa fin. Les autorités tentent d’attirer des touristes durant cette période de l’année. En ressentez-vous les retombées ?
Oui. Les chiffres sont parlants. Le pays a accueilli 31 400 touristes de plus entre mai et août, comparé à l’année précédente, ce qui représente une croissance de 9,3 % rien que pour ces quatre mois. Au niveau des chambres d’hôtel, le taux d’occupation moyen s’est nettement amélioré sur chacun de ces quatre mois.
L’initiative Maurice 365 de la MTPA est une belle réussite, car il fallait bien réunir nos offres et nos activités sous une identité plus fédératrice. Le contenu, la structuration et l’articulation de la communication par les autorités et la MTPA ont été bien faits. On en tire, surtout, des leçons pour tenter de faire encore mieux en 2017, toujours en veillant à ce qu’il y ait une étroite collaboration entre les opérateurs et les autorités.
Le moratoire sur la construction d’hôtels a pris fin en juin. Est-ce une bonne nouvelle pour l’industrie touristique ?
Le moratoire était une décision ministérielle et l’Ahrim avait effectivement milité pour ralentir la croissance du parc de chambres hôtelières et non hôtelières, afin de permettre à la demande de se muscler davantage à la sortie de crise post-2009. Le déséquilibre existant à l’époque était une menace sérieuse pour toute l’industrie, y compris pour ceux opérant hors de l’hébergement.
Aujourd’hui, la fin de ce moratoire a été judicieusement ramenée à juin au lieu de décembre. Ce qui est tout à fait justifié après la forte croissance acquise en 2015, puis 2016. Il est clair que nous devons rester vigilants sur l’équilibre entre l’offre et la demande, le déséquilibre vécu n’ayant pas permis aux hôtels de réinvestir, comme on le ferait pendant les années normales. Et cela mettait en péril la réputation de la destination.
La bonne nouvelle c’est que nous ne constatons pas de perte d’intérêt de la part des investisseurs hôteliers. Bon nombre de projets sont toujours en cours et certaines grandes chaînes internationales restent à l’affût de nouvelles opportunités sur Maurice.
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