Ganessen Saminaden (34 ans) a été jugé coupable, le lundi 24 avril, devant la cour intermédiaire d’avoir battu à mort sa fille de deux mois. Le drame est survenu, le 29 mai 2009, à Vacoas. La plaidoirie sur sa sentence sera débattue ce mercredi 26 avril.
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L’accusé était poursuivi devant la cour intermédiaire sous une charge de coups et blessures, ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Ganessen Saminaden, habitant Vacoas et âgé de 34 ans, était poursuivi pour avoir, le 25 mai 2009, battu à mort sa fille de deux mois, à son domicile.
Ganessen Saminaden avait plaidé non coupable et il était défendu par Me Jean Claude Bibi. La poursuite était représentée par Me Akhil Ramdahen. Le lundi 24 avril, la magistrate Renuka Devi Dabee l’a reconnu coupable d’avoir infligé des coups à sa fille de deux ans, sans intention de la tuer. La petite est morte des coups reçus.
Ce mercredi 26 avril, le père devra se présenter à cette instance judiciaire afin que son avocat fasse sa plaidoirie avant que la cour ne prononce la sentence. Dans son jugement, la magistrate Renuka Dabee indique que l’accusé a donné trois versions des faits à la police. Elle a noté que le témoignage de l’ancien médecin légiste en chef, le Dr Satish Boolell, corrobore les deux premières versions de Ganessen Saminaden. Ce dernier avait affirmé qu’il avait projeté le nourrisson sur une surface dure. Il dit l’avoir secoué et l’avoir violemment projeté au sol car le bébé criait trop.
Le père devait ensuite revenir sur ses déclarations dans une troisième déposition, faite quatre mois après les faits. Il avait prétendu que l’enfant est tombée de manière accidentelle. Il affirmait aussi que des aveux lui auraient été extirpés de force par les policiers qui auraient fait usage de brutalité à son égard.
Diverses fractures relevées
La magistrate note aussi que l’accusé n’a pas jugé utile d’informer sa compagne de la chute de la petite. « La réaction normale d’un parent serait de voir si l’enfant a été blessé ou pas et de le faire vite examiner par un médecin », indique la magistrate. « Or, constate-t-elle, l’accusé s’est tu. »
L’autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell avait conclu que le décès du nourrisson est dû à une hémorragie cérébrale. Le rapport mentionne aussi diverses fractures et blessures.
Ganessen Saminaden a expliqué à la cour que le jour fatidique, soit le 25 mai 2009, il regardait la télévision pendant que sa compagne Nishta Chinien prenait sa douche. La petite était sur le lit. Nishta Chinien l’a appelé pour lui demander de veiller sur l’enfant.
Le père a expliqué que c’était en prenant la fillette dans ses bras que la petite est tombée. « Le molleton était trop grand pour un bébé », a-t-il ajouté. Le jeune homme soutient avoir ramassé la fillette au sol avant de la déposer sur le lit, croyant qu’elle n’avait rien de grave.
C’est bien plus tard dans la soirée que sa compagne a constaté que l’enfant ne respirait plus. Le couple l’a alors transporté à l’hôpital, où les médecins ont constaté son décès. Cette version a été soutenue devant la cour par Nishta Chinien, mère de l’enfant.
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