Rose-Belle Sugar Estate (RBSE), compagnie sucrière de l’État, propriétaire de 5 881 arpents, passe par une crise profonde et a été critiquée pour sa mauvaise gestion pendant des années.
Une nouvelle structure est en gestation et de nouvelles sources de revenus sont recherchées. Des partenariats stratégiques sont mêmes envisageables dans certains secteurs d’activités. « Nous allons revoir le fonctionnement de Rose-Belle Sugar Estate, car nous voulons absolument y mettre bon ordre », avance Dewanan Nadan, président du conseil d’administration de cette société.
Beaucoup reposera sur les épaules du nouveau directeur-général. RBSE s’est mis à la recherche de l’oiseau rare depuis la fin de la semaine dernière. Au niveau du conseil d’administration, on espère que celui-ci sera en poste vers la mi-novembre. « Une de ses premières attributions sera de remettre de l’ordre », précise Dewanan Nadan.
En mai dernier, la firme d’experts-comptables BDO avait fait un constat accablant sur RBSE. Sur les six dernières années, la société a accumulé des pertes de Rs 279 millions. « Ceci est clairement une situation très alarmante », lit-on dans le document rédigé à la suite de cette étude.
Si la situation actuelle perdure, BDO prévoit des pertes de Rs 600 millions d’ici à 2020. Ceci est sans compter la dette de Rs 122,8 millions que la compagnie doit encore au gouvernement. Une dette qu’elle a arrêté de payer faute de liquidités. Rien que pour l’année financière se terminant à décembre 2014, la RBSE a accusé des pertes opérationnelles de Rs 55,6 millions.
Elle doit aussi une forte somme d’argent à la State Bank of Mauritius pour une dizaine d’emprunts. Au total, RBSE doit encore rembourser Rs 244 millions.
Alors qu’en 2007, elle possédait Rs 146,2 millions en liquidités, elle était, en 2013, dans le rouge, à hauteur de Rs 95,5 millions. « RBSE fait face à des obstacles sévères pour payer les salaires mensuels », note BDO.
La firme devait aussi faire état de plusieurs cas flagrants de mauvaise gestion, de mauvaises pratiques et même de possibles fraudes. Elle soutenait aussi que RBSE était « une organisation très non-performante ».
Pour se remettre dans le vert, financièrement parlant, il va donc aussi falloir trouver de nouveaux pôles de croissance. Un audit est en train d’être fait pour identifier les terrains fertiles et pour voir quel type de développement peut être fait sur les terres inutilisées. Eventuellement, RBSE pourrait se lancer dans des développements fonciers.
« Il faut d’abord assainir la situation et à partir de là, nous verrons si des partenaires stratégiques pourront aider à développer RBSE », confie Dewanan Nadan.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !