Vita Rice loue 900 arpents de terres auprès de Rose-Belle Sugar Estate (RBSE) dont le propriétaire est l’état mauricien. Sauf que cette firme, engagée dans la culture de riz, est en train de restituer à la compagnie sucrière plus de 700 arpents. En ce faisant, Vita Rice provoque un manque à gagner de plusieurs millions de roupies à une entreprise dont la dette dépasse les Rs 200 millions.
Publicité
Cela fait quatre ans qu’elle loue ces terres auprès de RBSE, qui avait grandement besoin de l’argent de la location pour maintenir la tête hors de l’eau. « Ce n’est pas quelque chose auquel nous nous attendions. Nous n’avions pas besoin de cela. Pas maintenant », affirme-t-on au niveau du conseil d’administration de RBSE. Chez Vita Rice, l’on relativise l’impact de ce retrait. « Nous payons un loyer très élevé. à ce prix, c’est difficile de faire des profits. Nous voulons, cependant, garder 120 arpents pour nous et permettre à RBSE de cultiver elle-même du riz sur le reste des terres que nous louions », explique Mick Bartlett, Chief Operating Officer de Vita Rice.
Manque à gagner de plusieurs millions
Ce dernier affirme que la compagnie continuera à épauler RBSE et à lui fournir des semences pour lui permettre de cultiver le riz spécial de Vita Rice. Ensuite, l’entreprise d’origine singapourienne lui rachètera toute la récolte à un prix représentant 300 % du prix du marché mondial du riz normal. « Cette situation sera bénéfique aux deux parties. Comme c’est un riz spécial, un produit de santé, le seul à être bénéfique aux diabétiques, on peut le commercialiser à un prix plus élevé que celui du marché. Sur le moyen et long terme, RBSE gagnera davantage d’argent qu’en nous louant simplement des terres », affirme Mick Bartlett, qui prend le soin de préciser que Vita Rice n’est certainement pas en train de réduire ses opérations à Maurice. « L’année dernière, 519 hectares de riz ont été cultivés avec nos semences à Maurice. Dans les années à venir, nous voudrions passer à plusieurs milliers d’hectares », affirme-t-il. « Le dialogue a d’ailleurs déjà été ouvert avec des compagnies sucrières pour cultiver le riz sur leurs terres, car tous les sept ans, ils laissent reposer leur terrain pendant un an et c’est idéal pour y cultiver le riz pendant ce temps-là. »
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !