Le ministre a pu rentrer chez lui après interrogatoire mardi. Dès vendredi, le courtier Pravin Satish Jankee avait fourni des explications concernant la voiture qu’ Ashit Gungah avait vendue en 2010.
La Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord en a terminé avec le ministre du Commerce et de l’Industrie. Vers 14 heures mardi, Ashit Gungah s’est expliqué auprès de l’équipe du surintendant Daniel Monvoisin et de l’assistant surintendant Hector Tuyau sur la vente de sa BMW de Série 3 dans le courant de l’année 2010.
Ce membre du gouvernement avait été convoqué dans le cadre de l’enquête sur la falsification des certificats d’immatriculation au sein de la National Transport Authority (NTA). Il y a quinze jours, son nom est apparu parmi les 2 000 propriétaires de grosses cylindrées qui sont soupçonnés d’avoir ‘sous-évalué’ la puissance de leur véhicule sur leur horsepower afin de régler le renouvellement de leur ‘déclaration’ à moindre coût.
Interrogé pendant au moins 90 minutes en présence de l’avocat Kailash Trilochun, le ministre Gungah a expliqué à l’assistant surintendant Tuyau qu’il n’a jamais fait modifier le certificat d’immatriculation de sa BMW. Il a aussi donné des détails sur la vente conclue avec le courtier Pravin Satish Jankee, lequel a cédé le véhicule à un habitant de l’Ouest à travers un intermédiaire.
Les enquêteurs disposant d’éléments indiquant que le horsepower de la BMW a été modifié après que le ministre s’en est débarrassé, ce dernier a pu rentrer chez lui.
Cependant, il n’est pas exclu qu’Ashit Gungah n’écope pas d’une amende pour n’avoir pas averti la NTA qu’il a vendu sa berline à Pravin Satish Jankee et qu’il a effectué la transaction selon la méthode dite ‘papier blanc’, le nom du nouveau propriétaire n’ayant pas été inscrit sur l’acte de vente.
Vendredi, Pravin Satish Jankee avait déjà donné les mêmes explications qu’Ashit Gungah. Et d’après les documents obtenus par les enquêteurs, c’est son intermédiaire, actuellement à l’étranger, qui aurait effectué la fraude. Ce dernier, à son retour au pays, sera vraisemblablement invité à donner des explications aux enquêteurs.
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200 véhicules au ‘desk’ spécial de la NTA
Les propriétaires qui ont apporté des modifications à leur véhicule sans les signaler à la National Transport Authority (NTA) ont été reçus au desk spécial prévu à cet effet. Ils étaient 200 à se présenter au bureau de la NTA de Cassis le 8 mars. Ils ont rapporté les changements et se sont mis en règle. « Nous avons jusqu’à vendredi pour recevoir tous ceux qui viendront de l’avant de leur plein gré », explique Koshik Reesaul, commissaire de la NTA. Nous leur donnons rendez-vous durant le week-end pour repasser leur fitness test. » Les premiers rendez-vous ont été pris pour ce dimanche et c’est seulement après avoir passé le test que les propriétaires concernés sauront ce qu’ils auront à payer comme pénalité. Parmi les 200 véhicules, aucun ne figurait sur la liste des enquêteurs dans l’affaire des documents de horsepower trafiqués. Dans certains cas, le fitness des véhicules avait expiré, et dans d’autres, les informations de la NTA sur le véhicule ne correspondaient pas. Dans d’autres cas, les propriétaires avaient omis de signaler qu’ils avaient changé la couleur de leur véhicule. Tous les véhicules qui seront présentés à la NTA au desk d’ici vendredi seront examinés durant le week-end. <Publicité
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