En Cour suprême : Maladevi Gudah, déclarée vivante 57 ans après son «décès»

La Cour suprême a ordonné, le vendredi 5 janvier 2024, à l'état civil de rectifier l'extrait de naissance de Maladevi Gudah, une ouvrière agricole de 59 ans résidant à Mare d'Albert. Cette rectification vise à supprimer l'annotation erronée la déclarant décédée.

En juin 2018, Maladevi Gudah avait reçu un certificat de naissance portant une annotation indiquant qu'elle avait été déclarée « décédée » le 10 novembre 1966, alors qu'elle n'avait que deux ans. Persuadée de cette erreur, elle a saisi la Cour suprême pour obtenir la rectification de son certificat de naissance et l'annulation du certificat de décès émis en son nom.

Dans sa plainte, elle précise qu'elle est née le 13 mars 1964 à Mare d'Albert, fille de Rajmon Totah et Bedwantee Prem, et a eu 11 frères et sœurs entre 1944 et 1969. Elle s'est également mariée civilement à Vidyanan Gudah en mai 1995 et a obtenu une carte d'identité nationale biométrique le 4 mars 2014.

Lors de l'audience, Maladevi Gudah a exposé les complications administratives auxquelles elle a dû faire face, exprimant ses préoccupations quant à sa pension de retraite. Un représentant du Registrar of Civil Status a présenté une copie du certificat de décès original, faisant état d'une incohérence entre différents documents. Il a confirmé que la déclaration de décès avait été signée par le père de Maladevi et un certain Jugdishsingh Ramlagan.