La cour correctionnelle de Port-Louis a ouvert une enquête judiciaire sur la mort de Soorendradev Jootun, le 31 juillet 2013. Cet ingénieur a été électrocuté à la sous-station du CEB aux Casernes centrales. La magistrate Manjula Kumari Boojharut a visité les lieux le vendredi 10 février.
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Quatre ans après le drame qui a coûté la vie à Soorendradev Jootun, un jeune ingénieur du Central Electricty Board (CEB) âgé de 35 ans, la cour correctionnelle de Port-Louis se penche sur sa mort. À la demande du bureau du Directeur des Poursuites publiques (DPP), une enquête judiciaire a été instituée.
Soorendradev Jootun, habitant Belle-Étoile, surnommé Ashvin, a été retrouvé mort par des policiers. Il était dans la salle des commutateurs, au premier étage de la sous-station du CEB aux Casernes centrales. Il avait des brûlures sur tout le corps.
Le vendredi 10 février, la magistrate Manjula Kumari Boojharut a visité les lieux en compagnie de Me Leela Padiachy qui tient un ‘watching brief’ pour le CEB et l’inspecteur Sandooram, Police prosecutor.
Ajournement
À l’issue de la visite, les travaux de l’enquête judiciaire ont été ajournés au 2 mars. Date à laquelle, la cour entendra la version de quatre témoins, parmi Rajneet Jootun, père d’Ashvin Jootun, la veuve de l’ingénieur et Dikshin Sukhoo, un ingénieur du CEB qui était aussi présent à la sous-station le jour du drame. Celui-ci avait été blessé au cours de l’incident et avait été transporté à l’hôpital.
Dans une déclaration à la police, Dikshin Sukhoo a soutenu que le 31 juillet 2013, il était en compagnie de la victime et deux autres employés du CEB. Ils ont quitté les locaux du CEB de Plaine-Lauzun à 12 h 30 pour se rendre à la sous-station de Vallée-des-Prêtres prendre une antenne GPS et là, Ashvin Jootun, a demandé au chauffeur de les conduire à la sous-station du CEB des Casernes centrales.
Sur place, Ashvin Jootun est entré dans la station en premier. Dikshin Sukhoo l’a suivi et l’a rejoint au premier étage. Soudain, une boule de feu a surgi et lui a brûlé le bras. Il s’est roulé par terre pour éteindre les flammes. Un technicien du CEB sera ensuite mandé sur les lieux et celui-ci isolera les parties dangereuses des installations de la pièce avant que les policiers puissent y accéder.
Il ressort de l’enquête policière que deux hauts cadres du CEB, notamment Dasrut Seewoosunkar, alors Construction and maintenance Engineer, et Rajendra Ramanah, alors technicien en chef, avaient déclaré qu’aucune directive n’a été donnée à l’ingénieur Ashvin Jootun pour se rendre à la sous-station des Casernes centrales.
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