Éducation : objectifs atteints pour la deuxième partie du 3e trimestre 

La deuxième partie du 3e trimestre a pris fin le vendredi 22 juillet dernier. Ces semaines de travail, importantes dans la vie des élèves, ont été empreintes de remise à niveau, mais aussi de la suite et parfois, la fin du programme pédagogique.

L’année académique 2021-2022 est exceptionnelle avec la répartition des semaines de travail. Après les cours en ligne, ce sont les cours en présentiel sur une durée de trois parties pour le troisième trimestre qui fut la particularité. La première s’étendait du 7 février au 15 avril ; la deuxième du 2 mai au 22 juillet et la troisième sera du 16 août (secondaire) et 22 août (primaire) au 4 novembre. 

Au Modern College de Flacq, selon le recteur Yogesh Sanmukhiya, la grande majorité des élèves s’est montrée très appliquée, même si un petit nombre était toujours détaché de leurs études. Il a fallu leur donner du temps et toutes les ressources nécessaires pour les ramener à leur priorité. Cette pratique a continué pendant ces dernières semaines.

Yogesh Sanmukhiya fait un constat positif : « La deuxième partie du troisième trimestre a été multidimensionnelle. D’une part, nous avons dû identifier les élèves qui éprouvaient toujours des difficultés d’apprentissage après les classes virtuelles et les accompagner. Ainsi, il a fallu revoir toutes les stratégies de travail pour les permettre de combler leurs lacunes respectives. D’autre part, nous avons organisé à l’intention des élèves des activités extracurriculaires, tout en respectant les protocoles sanitaires ». L’établissement a aussi organisé des rencontres d'élèves en petits groupes afin de les sensibiliser sur divers sujets : études, fléaux sociaux et autres maux de la jeunesse. 

Pour sa part, le recteur du Bhujoharry College à La Tour Koenig, Didier Moutou, avance qu’après 12 semaines d'adaptation et de remise à niveau, l'école a repris son cours, mais avec un semblant de normalité, car les professeurs ont constaté un ralentissement dans l'apprentissage des élèves. « Ils étaient moins enthousiastes et donnaient l'impression de jeter l'éponge à la moindre difficulté. Cela s’est vu par l'absence régulière des élèves pour cause de maladie pour certains et pour d'autres, les raisons financières et la situation familiale précaire », indique le recteur. Ce dernier souligne qu’avec l'apport des éducateurs et de la PTA, le nécessaire a été fait pour accompagner les élèves en situation difficile. 

Au primaire, le président de la Government Teachers Union, (GTU) Vishal Baujeet précise, pour sa part, que les éducateurs ont pleinement soutenu les élèves pendant cette période. « Comme les élèves sont dans la même classe depuis presque plus d'un an, il peut avoir eu des problèmes de discipline. Néanmoins, les éducateurs ont été formés pour aborder le problème à leur niveau afin qu'ils aient une bonne gestion de la classe pour le bon fonctionnement de l'école », indique-t-il. 

Programmes d'études complétés 

Harrish Reedoy, président de la United Deputy Rectors and Rectors Union, précise que l'objectif fixé au début de la deuxième partie du troisième trimestre était de compléter le syllabus pour les examens du NCE, SC/HSC afin de préparer les étudiants concernés aux « mock exams ». « Cet objectif a été atteint. Les perturbations ont grandement diminué dans le processus d'apprentissage de l'enseignement, car le nombre des cas de Covid-19 parmi les élèves et le personnel enseignant était négligeable », fait remarquer notre interlocuteur. 

Il ajoute que les élèves ont également pu participer à certaines activités parascolaires, comme les campagnes de sensibilisation contre le fléau de la drogue et de la cigarette. Harrish Reedoy souligne que  « dans l'ensemble, nous pouvons dire que c'était un trimestre normal. En tant que pédagogue, nous sommes très satisfaits ».

Au collège Bhujoharry, le recteur se veut rassurant. « Malgré toutes les difficultés rencontrées, les programmes d'études ont pu être complétés avec des efforts considérables des uns et des autres. Ce fut un travail d'équipe assidu et en continu », dit-il. Didier Moutou ajoute que les activités extrascolaires ont motivé les élèves. Toutefois, il précise que les contrôles continus, ainsi que les « mock exams » permettront d'avoir une idée précise sur les révisions à prévoir pour tous les examens.

Il est rejoint dans son analyse par Yogesh Sanmukhiya, affirmant qu’avec le soutien de tout un chacun, les programmes d’études dans la majorité des cas ont été complétés. Quant à Harrish Reedoy, il est d’avis que chaque école est unique en son genre et que les buts sont différents. Cependant, les objectifs pédagogiques et disciplinaires essentiels restent les mêmes, c'est-à-dire la réussite des élèves. 

« Une école, en tant qu'institution, atteint ses objectifs éducatifs grâce aux fonctions essentielles d'enseignement et d'apprentissage. Cela en impliquant ses élèves dans des activités éducatives créatives et en soutenant les élèves dans leur apprentissage », indique-t-il. Harrish Reedoy est aussi d’avis que si les objectifs ne sont pas atteints, le dernier trimestre sera crucial pour remédier à la situation.