Des morts comme cadeau d’anniversaire : protection pour des cibles potentielles de Peroomal Veeren

Il n’y a pas que le Commissaire des prisons, Vinod Appadoo, l’assistant commissaire des prisons, Lindsay Paul et l’assistant surintendant de police Hector Tuyau, qui sont visés par le caïd Peroomal Veeren. Le trafiquant de drogue souhaiterait aussi avoir la peau d’officiers de l’administration carcérale et des services de renseignements de la prison pour célébrer ses 41 ans ce lundi.

Les informations parvenues à l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) et à la Commission d’enquête sur la drogue indiquent que certains de ces officiers sont en danger, tout comme les proches et les avocats de Navind Kistnah. Différents services de police se relaient pour assurer la protection de ces personnes depuis la semaine dernière, alors que des récidivistes notoires, soupçonnés d’avoir été recrutés par Peroomal Veeren, ont été entendus.

La police qui a augmenté ses patrouilles autour des résidences de cibles potentielles. La Prison Security Service (PSS) véhicule des officiers de la prison susceptibles d’être ciblés par les hommes de Peroomal Veeren. La surveillance aux différentes entrées des prisons est assurée par des gardiens armés.

Le Central Criminal Investigation Department (CCID), de son côté, a déjà entendu les frères Louis Steven Franco Ritta et Charles Gino Ritta, mercredi après-midi, avant de les relâcher. « Je ne sais pas comment mon nom et celui de mon frère ont été communiqués à la police. Nous n’avons jamais côtoyé Veeren et nous n’avons jamais été mêlés à une quelconque affaire de drogue. Nous ne le connaissons pas et aucun de ses intermédiaires ne nous a contacté », insiste Louis Steven Franco Ritta.

« Les enquêteurs m’ont montré un document émanant de l’administration carcérale pour m’expliquer les raisons de mon interrogatoire. Lorsque j’étais en détention provisoire à la Prison centrale, Peroomal Veeren purgeait sa peine. J’aurais bien aimé que le Commissaire des prisons m’explique comment je me retrouve mêlé à une telle affaire », ajoute l’ancien détenu.

La police surveille aussi trois braqueurs, notamment deux frères habitant le sud-ouest, qui avaient fui vers La Réunion il y a neuf ans après avoir attaqué des bureaux de poste. Un gardien de prison qui avait été le collègue de Peroomal Veeren – celui-ci était agent de sécurité - a été longuement interrogé par le CCID, ainsi que plusieurs bouncers.

De l’aveu de Vinod Appadoo, les renseignements obtenus jusqu’ici indiquent que des armes à feu seront utilisées pour assouvir la vengeance de Peroomal Veeren. Celui-ci fulmine depuis qu’il a été placé en isolation, ce qui nuit grandement à ses transactions. Devant la Commission d’enquête sur la drogue, il a avoué avoir commandé les 157 kilos d’héroïne, saisis en mars dernier.