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Décès de Diya, 7 ans, à l’hôpital : polémique autour du traitement accordé

l’hôpital Victoria Dans les couloirs de l’hôpital Victoria, le cas de la petite Diya soulève l’indignation.

Une fillette de 7 ans décède des suites de graves brûlures. Ses proches, ainsi que certains médecins, assurent qu’elle n’a pas reçu les soins nécessaires. Le spécialiste pointé du doigt a déjà été trouvé coupable de faute médicale par le Medical Council dans le passé.

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Diya Boodhoo, 7 ans, est décédée à l’hôpital Victoria le mardi 22 novembre des suites de graves brûlures. Le médecin responsable de son cas ne lui aurait pas administrer les soins prescrits dans ce genre de cas. Une décision qui a coûté la vie à la fillette, selon plusieurs médecins interrogés par Le Défi Plus. Alerté, le ministère de la Santé a ouvert une enquête. Le médecin en question n’en est pas à ses premiers faits d’armes. Le Medical Council l’a trouvé coupable de faute médicale dans une autre affaire en 2013.

Le jeudi 17 novembre, à 9 heures, Diya est admise à l’hôpital Victoria. Elle présente des brûlures au troisième degré au dos, au thorax et au bras gauche. Elle reçoit les premiers soins avec des antibiotiques, entre autres. Mais, le médecin traitant décide de ne pas procéder au débridement des plaies, traitement qui consiste à enlever le tissu brûlé.

Enquête interne

Un médecin du Medical Council explique la situation : « Des brûlures au troisième degré, en termes médicaux, cela signifie que the full thickness of the skin has been burnt. Le traitement principal est le débridement. Si on ne le fait pas dans un délai de trois jours, c’est la septicémie. »

Or, Diya décède le 22 novembre, cinq jours après son admission, sans avoir pu recevoir ce traitement. Une situation qui indigne dans les couloirs de l’hôpital. « Le jour de l’admission de la fillette, le médecin en question avait le bloc opératoire à sa disposition, explique un de ses confrères qui a été témoin du drame. Il aurait pu annuler une opération moins urgente. Mais il ne l’a pas fait. »

La famille n’a pas déposé aucune plainte auprès du Medical Council, mais le ministère de la Santé prend l’affaire très au sérieux. « Une enquête interne est en cours et un rapport final est attendu », indique-t-on. Selon nos sources, au ministère, le directeur de l’hôpital, le Dr Bhooshan Ori, s’est empressé d’obtenir des réponses sur la situation. Nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre le médecin pointé du doigt, mais il n’est pas revenu vers nous.

Le spécialiste était au cœur d’une Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition Paul Bérenger, en 2011. Deux de ses patientes, opérées dans le privé, étaient décédées de septicémie après une liposuccion qui a mal tourné. Le premier cas concerne une jeune femme de 22 ans, opérée le 26 novembre 2006 et décédée le 15 février 2007 aux soins intensifs de l’hôpital Victoria. Le deuxième cas concerne une femme de 41 ans. Elle avait été opérée le 22 octobre 2010 dans la même clinique et est décédé à l’hôpital Victoria le 29 octobre. Elle avait eu l’intestin perforée et des matières fécales s’étaient retrouvées dans son abdomen.

Le directeur de la Santé avait interdit au médecin de pratiquer des liposuccions en attendant les conclusions de l’enquête du Medical Council. Or, l’enquête en question est bouclée depuis 2013. Le chirurgien a été trouvé coupable de faute médicale.

« L’affaire est devant le Medical Tribunal et les hearings ont déjà démarré, assure une source officielle du Medical Council. Mais nous ne sommes en présence d’aucun rapport et on ne sait pas quand ils vont boucler l’affaire. »

En attendant, le médecin incriminé a passé l’âge de la retraite. Il est sous contrat renouvelable mensuellement avec le ministère de la Santé. En mars dernier, il a été élevé au rang de Commander of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (CSK). Une distinction qu’il doit à sa contribution dans le champ médical.

 

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