Coups de feu à la rue St-Georges: Nadim Edoo interrogé par la police

Après son passage dans les locaux de la CID de Port-Louis, l’homme de 35 ans a été autorisé à rentrer chez lui. Mais la police a retenu sa voiture et ses fusils, qui seront soumis à des examens. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18354","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-31293","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Nadim Edoo"}}]] Deux fusils de chasse, de calibre 12 mm et 30,06 mm, retrouvés chez Nadeem Edoo, ont été saisis par la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud mercredi. Ces armes à feu seront soumises à des analyses poussées par les experts de la Forensic Science Laboratory dans les plus brefs délais. Cela, afin de déterminer si elles ont été utilisées récemment. Plus précisément dans la nuit de dimanche à lundi quand des coups de feu ont été tirés sur l’ambassade de France et l’hôtel Le St-Georges par trois individus, se faisant passer pour des membres de l’État islamique. Le mur de l’ambassade avait été recouvert de graffitis faisant l’apologie de l’État islamique.

Nadeem Edoo, qui est propriétaire d’armes à feu, a été longuement interrogé par les hommes du SP Behary, de l’inspecteur Jeean et du sergent Chowreemootoo mercredi. Le religieux, assisté de Me Imteeaz Mamoojee, a affirmé qu’il était chez lui au moment de la fusillade. Il a dit ne rien savoir au sujet de cette affaire. « Inn gagn enn mwa dernie fwa ki monn servi fizi-la. Mo ti al lasas. Nou pena nanie pou per, nou pann fer nanie », a déclaré Nadeem Edoo. Outre ses fusils de chasse, la police a aussi mis sous scellés son tout-terrain à des fins d’expertise. Nadeem Edoo, qui habite Plaine-Verte, est attendu à la CID ce jeudi. Ce High Profile Case est suivi de très près par le Premier ministre.

Qui est Nadim Edoo ?

Nadim Edoo est loin d’être un inconnu. Cet homme de 35 ans avait été arrêté à la suite de la réouverture de l’enquête sur l’affaire Gorah-Issac. Il avait été accusé d’avoir remis des armes au défunt escadron de la mort. Il a clamé son innocence et a été blanchi en cour. Aujourd’hui, le trentenaire est à la tête du groupe Markaz Al Farouk, qui lutte contre la sorcellerie.

Lors de cet exercice de vérification, la police a décelé des irrégularités concernant les munitions qui étaient en possession de Nadeem Edoo. Il dira aux enquêteurs avoir reçu deux balles d’un ami. Ce qui va à l’encontre des réglementations et a poussé la police à se rendre chez un dénommé Riyaz à Goodlands. Ce dernier n’étant pas présent, son épouse a été interrogée au poste de police de ce village. Deux fusils de calibre .22 mm et 12 mm et des munitions (44 balles de 12 mm et 37 de 22 mm) ont été saisis. Ils n’étaient pas rangés dans un coffre, contrairement à ce que prévoit la loi. À 23 heures mercredi, Riyaz était toujours recherché. Plus de 72 heures après la fusillade de la rue St-Georges, aucune arrestation n’a eu lieu.

La police: « Un nombre restreint de balles par personne »

Avant de délivrer le permis de port d’arme, il y a plusieurs procédures à suivre. Avant de remettre au détenteur son arme, l’armurerie de la police note le numéro de série, explique l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du service de presse de la police. Il souligne que les détenteurs d’une arme à feu peuvent aussi posséder un nombre limité de munitions. « Chaque année lorsqu’ils renouvellent leur permis, ils doivent préciser combien de balles ils ont utilisées. »

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