Savita vit un enfer depuis deux ans. Cette habitante du Sud est devenue le souffre-douleur de son fils de 42 ans. La pomme de la discorde : un héritage de Rs 8 millions. Fou de rage, le quadragénaire a fini par envoyer sa mère à l’hôpital au début de juillet.
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« Mo pou touy zot enn par enn ! » Ces mots ne cessent de résonner dans la tête de Savita (prénom modifié). Elle n’aurait jamais cru entendre de telles horreurs sortir de la bouche de son fils. « Mon époux, entrepreneur en construction, est décédé il y a quatre ans. Nous avons eu cinq filles et un fils qui est le benjamin », confie-t-elle.
À la mort du père, il y a la question du partage des biens. Pourtant, ce n’est que deux ans après que Savita en fait part à son fils. « Mes filles, toutes mariées, ont un toit alors que mon fils et son épouse habitent l’étage de la maison familiale où j’occupe le rez-de-chaussée. »
Lorsque Savita lui annonce qu’elle veut partager l’héritage de son vivant, il entre dans une colère bleue. « Mon époux avait Rs 8 millions sur son compte bancaire. J’ai dit à mon fils qu’une partie irait à ses sœurs mais qu’il hériterait de beaucoup plus. Il n’est pas d’accord car, selon lui, la totalité devrait lui revenir. Depuis, nos relations se sont détériorées. »
Savita essaie de lui faire entendre raison mais les choses s’enveniment. « Kan mo koz pou fer partaz, li bat mwa. Li apiy mo likou, li zet mwa lor sez ek li zour mwa gro gro betiz. Li dir mwa zour to fer partaz, mo touy twa ! » La maman se tait et souffre en silence. « Mo pa dir personn. Mo res trankil. Ki mo pou fer. Mo garson sa. Mo pa anvi gat so repitasion », lâche-t-elle. Son fils l’aurait empêché de recevoir ses filles. « Li ampes so bann ser vinn get mwa ek zot osi zot pa vini pou pa gagn problem », ajoute Savita.
Le 22 juin, elle se trouve dans la cour lorsque son benjamin part au travail. « Je parlais à son épouse. Je lui disais de parler à mon fils pour qu’il cesse d’agir de la sorte à mon égard et de tomber d’accord sur le partage des biens », se souvient-elle. Mais le fils, l’ayant entendue, est revenu sur ses pas. « Il m’a poussée. J’ai tenté de l’en empêcher. Il m’a giflée et il m’a insultée devant plusieurs personnes », raconte Savita.
Elle se réfugie chez elle. Il la suit. « Linn pous mwa. Monn apiy ek latab. Monn dir li ‘ki ariv twa’. Linn tap mwa dan mo ledo. Mo ti nepli kapav. Monn koumans plore. Monn dir li pa met lame lor mwa. Linn trangle mwa. Mo ti pe tranble », raconte-t-elle.
« Li pann per pou dir mwa ki nanye pa pou mwa ek ki li pou touy mwa », poursuit-elle. Il faudra que sa belle-fille intervienne pour qu’il la lâche enfin. Cependant, en proie à des douleurs, Savita est conduite à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle où elle est admise. Elle a déposé une plainte contre son fils pour maltraitance.
Arrêté, il a comparu en cour de Mahébourg. Il est inculpé de maltraitance envers une personne âgée. Il a fourni une caution de Rs 5 000 pour recouvrer la liberté. Il nie avoir agressé sa mère.
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