Cassam Uteem, s’il était encore président: «J’aurais bien réfléchi avant de signer»

L’ancien président de la République, Cassam Uteem, était l’invité de Nawaz Noorbux dans la deuxième partie du Grand journal de Radio-Plus. Commentant la Good Governance and Integrity Reporting Bill, il affirme ne pas être contre une telle loi mais émet des réserves. Et que s’il était encore au Réduit, il allait bien réfléchir avant de signer cette loi. « Je ne suis certainement pas contre une telle loi qui permet de reprendre tous les biens mal acquis. Nul ne veut que les personnes qui ont gagné de l’argent à travers la drogue et la fraude continuent à s’amuser », lance Cassam Uteem. Cependant, il estime qu’au lieu de créer de nouvelles institutions, le mieux aurait été de consolider celles qui existent déjà en leur donnant plus de pouvoirs. « Concernant la BAI, c’est à travers les lois et institutions existantes que le gouvernement a saisi les biens. Si on a pu faire cela, faut-il une nouvelle loi », se demande-t-il. Le projet de loi tel qu’il est présenté ne séduit pas Cassam Uteem. « Telle qu’elle est, je ne suis pas d’accord avec cette loi », déplore ce dernier. Selon lui, le mieux serait que la Judicial and Legal Services Commission nomme la personne à la tête du nouvel organisme. «Il ne faut pas que cela soit un outil politique», poursuit Cassam Uteem. Dans la foulée, il souligne qu’il ne faut pas non plus que la loi soit rétroactive. En sus de cela, il ajoute que s’il était président de la République il allait « peser le pour et le contre avant de signer une telle loi ».

Situation politique

« Comme dans tout gouvernement, il y a du bon, du moins bon et du mauvais », estime l’ancien président de la République. à ses dires, le processus de nettoyage du gouvernement Lepep « dérape » et que les nominations auraient dû être plus « transparentes » En ce qu’il s’agit du Premier ministre, il affirme qu’à cet âge, il y a des choses qui ne sont pas « sous contrôle ».

Bras-de-fer État-DPP

« De mauvais goût ». Tel est le constat de Cassam Uteem cncernant le bras de fer État-DPP : « Si on veut le faire partir, qu’on fasse les choses selon les procédures établies », déclare-t-il.

Attentats à Paris

Pour l’ancien président de la République, les attentats de Paris sont « condamnables ». Cependant, il affirme qu’il ne faut pas accorder de l’importance à Daech. « Ce genre de tuerie est dénoncé et condamné par l’Islam qui préconise la paix. Ces personnes qui agissent au nom de l’état Daesch sont de faux jetons », dit-il.