Après huit ans à la tête de la brigade antidrogue, Choolun Bhojoo est transféré au poste de police de l’aéroport de Plaisance. Il est remplacé par Mardaymootoo Rassen.
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Exit Bhojoo, enter Rassen. Coïncidence ou pas, 24 heures après la libération sous caution de Bruneau Laurette, un changement majeur est intervenu au sein de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Le Deputy Commissioner of Police (DCP) Choolun Bhojoo s’est fait éjecter du siège qu’il occupait depuis huit ans à la brigade antidrogue. Le désormais ex-homme fort de l’Adsu est muté au poste de police de l’aéroport de Plaisance, où il est censé prendre ses fonctions ce mercredi.
Le commissaire de police Anil Kumar Dip a désigné son responsable des opérations, Mardaymootoo Rassen, pour prendre les rênes de l’Adsu. Celui-ci a été promu au grade de DCP en septembre 2021.
Aux Casernes centrales, le remplacement de Choolun Bhojoo n’est pas officiellement commenté. Il nous revient cependant que depuis quelque temps, le sommet de la hiérarchie n’était pas satisfait du fonctionnement de la brigade antidrogue. On laisse également entendre que d’autres membres de l’unité pourraient être concernés par une opération de nettoyage dans les prochains jours.
Courant 2022, Anil Kumar Dip a d’ailleurs créé une unité « concurrente » placée directement sous sa supervision : la Special Striking Team (SST) qui a saisi 46 kg de haschisch chez Bruneau Laurette en novembre dernier. Si malgré son jeune âge, l’équipe de l’ASP Ashik Jagai n’est pas épargnée par les allégations et les critiques (affaires Akil Bissessur et Laurette), l’Adsu traîne, de son côté, pas de mal de casseroles.
La brigade antidrogue du DCP Bhojoo est notamment soupçonnée d’avoir tenté de piéger Wayne Attock, un habitant de Baie-du-Tombeau, en plaçant de la drogue chez lui en novembre 2022. L’ascension fulgurante de Jean Hubert Celerine, alias Franklin, pourtant condamné à sept ans de prison à la Réunion pour trafic de cannabis, intrigue également. Choolun Bhojoo avait aussi fait l’objet d’une enquête de la commission anticorruption concernant la rémunération d’informateurs.
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