Consommation - Légumes : baisse des prix, mais sous la menace des pluies torrentielles

Après une flambée des prix des légumes durant les premiers mois de l’année, ceux-ci affichent une baisse et les consommateurs sont soulagés. Toutefois, les fortes pluies pourraient bouleverser cette tendance.

Une accalmie a été observée en ce qui concerne les prix des légumes à la fin d’avril. C'est ce qu'indiquent des relevés effectués auprès des maraîchers de la fin de mars à la fin d'avril. Parmi les baisses les plus marquées, celles du gombo (lalo), dont le prix est passé de Rs 100 à une fourchette de Rs 35 à Rs 60. La calebasse est passée de Rs 75–90 à Rs 40–60). Le prix de l’aubergine et du chouchou a enregistré une baisse de 50 %. Le concombre vert, le voème, le gros piment et les brèdes affichent aussi une baisse significative. Selon les maraîchers et les planteurs, cette tendance générale à la baisse s’explique par une amélioration des conditions climatiques favorables à la production. L’arrivée en masse de certains légumes sur les étals a ainsi contribué à rééquilibrer l’offre et la demande.

Cependant, quelques produits échappent à cette tendance. C’est le cas de la laitue, qui passe de Rs 40–50 à Rs 50 l’unité, du pâtisson (Rs 70–75 à Rs 80) et de la pomme d’amour sous serre, qui voit ses prix grimper légèrement. Ces hausses restent néanmoins marginales comparées à la baisse globale observée.

 
Kailash Ramdhary, porte-parole de la Small Planters Association, explique que les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’île le 30 avril peuvent être à la fois bénéfiques et néfastes, selon le type de culture. « Ces fortes pluies profitent surtout aux plantes grimpantes comme la calebasse, le giraumon, le concombre, la luffa (pipangaille) et la patole », précise-t-il. En revanche, il souligne que les légumes fins comme la coriandre, le thym et la laitue risquent de souffrir des accumulations d’eau dans les champs. 

Kailash Ramdhary fait également remarquer qu’il est peu courant de connaître de telles averses à cette période de l’année. Il rappelle que plus de 100 mm de pluies ont été enregistrées dans certaines régions, un phénomène inhabituel pour la fin avril et le début mai. « Pour l’instant, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de ces fortes pluies sur la production maraîchère et sur les prix. D'ici à cinq jours, nous serons en mesure de faire une analyse plus précise de la situation », dit-il.

Les prix au marché