Blanchiment d’argent : deux proches de Ricardo Agathe ciblés par l’ICAC

Deux proches de Ricardo Agathe sont dans le viseur de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), en lien avec l’enquête visant à faire la lumière sur l’acquisition d’un pensionnat au coût de Rs 4,5 M et d’une Mercedes évaluée à Rs 2 M. 

Les hommes de Navin Beekarry, directeur de la commission anticorruption, veulent remonter jusqu’à la provenance de l’argent utilisé lors des achats de ces biens. Même si le pensionnat n’est pas au nom de Ricardo Agathe, l’ICAC a déjà établi que le prête-nom présumé n’est nul autre que son cousin. La berline allemande avait aussi été acquise par l’intermédiaire d’une proche, soit une des belles-sœurs de Ricardo Agathe. Toutes les personnes soupçonnées d’avoir agi en tant que prête-noms, seront appelées à s’expliquer sur la provenance de l’argent utilisé lors des achats des biens susmentionnés. 

L’enquête de l’ICAC a été initiée après que les enquêteurs ont conclu que ces deux proches de Ricardo Agathe ne détiennent pas les moyens de s’offrir de tels biens. Ils devront donc expliquer aux enquêteurs du Reduit Triangle, comment ils ont fait pour débourser ces fortes sommes d’argent. La commission anticorruption a déjà obtenu les conclusions d’un Suspicious Transaction Report (STR) auprès de la Financial Intelligence Unit (FIU) sur ce dossier. 

Dans ce même volet, l’ICAC a déjà procédé à l’arrestation de trois présumés prête-noms du clan Agathe. Qualifiés comme des amis de l’habitant de Sainte-Croix, ils sont rapidement passés aux aveux, face aux enquêteurs de l’ICAC. Les individus qui font l’objet d’accusation provisoire de blanchiment d’argent, ont avoué avoir servi comme prête-noms pour aider Ricardo Agathe lors des achats de deux voitures et d’une motocyclette. 

Lorsque les enquêteurs ont procédé aux vérifications auprès de la National Transport Authority (NTA), ils ont confirmé que les véhicules étaient enregistrés par des prête-noms. À ce jour, l’ICAC a mis la main sur pas moins de quinze véhicules dans cette enquête. Les propriétaires avaient été invités à s’expliquer sur la provenance de fonds utilisés pour ces acquisitions. Mais aucun d’entre eux n’a pu fournir des justifications convaincantes. 

En juin 2019, Rs 3 millions en devises étrangères avaient été saisies au domicile de Ricardo Agathe, par l’ICAC. Outre les devises, les biens ciblés par l’ICAC sont estimés à Rs 25 millions, alors que les véhicules sont évalués à quelque Rs 15 millions.