Lors de la descente policière au domicile du Port-louisien, mercredi, il avait en sa possession deux cartouches en surnombre. Et il avait impliqué un dénommé Riyaz Togaully. Ce jeudi, il avoue avoir menti.
Invité à s’expliquer sur ces cartouches, Nadim Edoo avait d’abord raconté aux enquêteurs que c’est son compagnon de chasse, Riyaz Togaully, qui lui avait remis ces deux balles après une partie dans la région de Goodlands.
Ce qui avait abouti à son interpellation mercredi 1er juin. Mais coup de théâtre jeudi matin. Lors de la suite de son interrogatoire, Nadim Edoo s’est rétracté. « Ce que j’ai raconté la veille est faux, jamais Riyaz Togaully ne m’a donné ces cartouches », a-t-il déclaré.
Riyaz Togaully a été, à son tour, interrogé par les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud. Il a nié avoir remis des cartouches à Nadim Edoo.
À l’issue de leur interrogatoire, Nadim Edoo et Riyaz Togaully ont été autorisés à rentrer chez eux. Par ailleurs, la police scientifique a effectué des prélèvements sur le véhicule de Nadim Edoo afin de détecter s’il y a des résidus de balles. Cet exercice s’est déroulé en présence du propriétaire et des enquêteurs de la CID de Port-Louis-Sud. Les prélèvements seront analysés et les résultats seront connus dans les prochains jours.
Quant à Riyaz Togaully, il a, en présence de ses deux avocats, Ridwaan Toorbuth et Tawheen Choomka, déclaré aux enquêteurs : « Je connais Nadim Edoo et c’est un de mes amis. Je ne lui ai pas remis les deux balles. »
Mercredi, la brigade criminelle de Port-Louis Sud a perquisitionné la demeure de Riyaz Togaully, à Goodlands, après que Nadim Edoo l’eut incriminé. Riyaz Togaully n’était pas présent au moment de la perquisition. La fouille a eu lieu en présence de son père et de son épouse. La police a récupéré deux fusils, 44 balles de calibre .12 et 37 balles de calibre 22. Le détenteur possède les permis nécessaires. Toutefois, Riyaz Togaully sera poursuivi car il n’avait pas gardé les fusils et les balles sous clé comme exigé par la loi.
Les deux fusils et les balles seront examinés par les experts du Forensic Science Laboratory. Riyaz Togaully a expliqué aux enquêteurs qu’il n’a rien à voir avec les coups de feu tirés, dans la nuit de dimanche à lundi, sur l’ambassade de France et l’hôtel Le Saint-Georges, à Port-Louis. Riyaz Togaully devra également remettre son camion aux enquêteurs, ce vendredi, à des fins d’analyses.
L’enquête menée par le sergent Chavreemootoo, est placée sous la supervision de l’inspecteur Jeean et du surintendant Sailesh Kumar Behary.
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