Patrick Nanine, 54 ans et habitant La Tour Koenig, ne sait plus à quel saint se vouer. Cet ancien menuisier explique qu’il vit avec sa femme sous dialyse, tandis que sa santé se détériore, et que sa pension d’invalidité a été supprimée. Il fait un appel aux autorités pour remédier à la situation.
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C’est en 2016 que la nouvelle tombe comme une bombe. « Je m’étais rendu chez un opticien du privé pour une consultation mais il m’a référé à un spécialiste pour des tests, car il s’était aperçu de quelque chose d’anormal, explique Patrick. C’est dans une clinique des Plaines-Wilhems, le 16 septembre 2016, que le médecin m’a informé que j’étais atteint d’une tumeur de 3,8 centimètres au cerveau. » Le plus dur, ajoute-t-il, a été d’en avertir sa femme, qui est sous traitement de dialyse depuis trois ans. « Helena était déjà malade, j’étais complètement abattu mais elle m’a encouragé à me faire soigner. J’ai déboursé Rs 20 000 pour des traitements. »
Suppression de la pension d’invalidité
N’ayant pas les moyens de poursuivre son traitement dans le privé, il est dirigé vers le département spécialisé à l’hôpital Victoria à Candos « On a fait d’autres examens et je suis toujours en traitement. » En attendant de se faire opérer, la tumeur aurait encore grossi. « Je pense que mon cas s’aggrave, car depuis quelque temps je perds graduellement la vue et l’usage de ma main et de mon pied droits. J’ai aussi des douleurs atroces aux articulations, confie tristement Patrick. Faute de moyens, je ne peux me rendre régulièrement à l’hôpital pour mes rendez-vous », explique-t-il.
Étant dans l’incapacité de travailler, il indique avoir entamé des démarches à la Sécurité sociale pour obtenir une pension afin de subvenir à ses besoins et ceux de sa femme souffrante. « J’ai obtenu une allocation pendant six mois avant d’apprendre, par une lettre de la Sécurité sociale, qu’elle a été supprimée, dit Patrick. Je ne comprends pas pourquoi le board en a décidé ainsi alors que j’attends d’être opéré et que mon état de santé se dégrade. J’ai fait plusieurs fois appel de la décision du board médical mais en vain. En attendant, je n’ai plus ma carte d’autobus, me permettant d’aller à l’hôpital de Candos pour poursuivre mes traitements. Je vis sur une aide sociale de Rs 1 700 qui n’est pas suffisante pour que ma femme et moi puissions nous nourrir. »
Comme un malheur ne vient jamais seul, Patrick précise que la MHC lui réclame de payer son emprunt et de rembourser les dettes accumulées. « Ma maison a été saisie selon la procédure ‘Sale by Levy’. La pension d’invalidité m’aidait à rembourser une partie de mes dettes. Désormais, je ne peux les payer et ma maison risque d’être vendue. Si mon opération se passe mal, l’année prochaine et que ma maison est vendue, nous risquons de nous retrouver à la rue. » Il explique que c’est grâce à la généreuse aide des membres de sa famille que son couple arrive à joindre les deux bouts. « Ils viennent à tour de rôle nous apporter un peu de nourriture. »
Patrick lance un appel aux autorités pour obtenir à nouveau une pension qui l’aidera financièrement et à la MHC de rééchelonner son loan. De son côté, la rédaction de Xplik ou K a informé Elvissen Adaken, l’attaché de presse au ministère de la Sécurité sociale, de ce cas. Il a répondu qu’une demande a été faite auprès du board médical pour connaître la raison du refus de la pension de Patrick.
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