Une présentation de l’Africa Investment Forum a eu lieu le mercredi 24 octobre à l’hôtel Labourdonnais à Port-Louis. L’occasion pour Yash Manick, directeur de Mauritius Africa Fund, de lancer un appel au secteur privé pour qu’il saisisse les opportunités d’investissement dont regorge le continent noir.
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L’État fait tout ce qui est en son pouvoir pour créer les conditions propices pour encourager les investissements en Afrique. Les opportunités sont là et elles sont énormes. Il appartient au secteur privé de les saisir. C’est l’appel lancé par Yash Manick, directeur de Mauritius Africa Fund, lors de la présentation de l’Africa Investment Forum (AIF) le mercredi 24 octobre. Cette conférence se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, à l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD).
« Exploiter le potentiel de business en Afrique pose certains défis. À travers les zones économiques spéciales, nous tentons d’aplanir ces difficultés. Les infrastructures sont en place. Nous avons travaillé en collaboration avec les gouvernements afin qu’ils puissent créer un environnement sain pour les affaires. Avec des mesures incitatives telles qu’une réglementation saine et la réduction de risques, cela facilitera l’arrivée d’investisseurs étrangers dans ces zones. Nous instaurons l’environnement favorisant une meilleure exploitation des opportunités. C’est au secteur privé de les saisir. Autrement, tous ces efforts ne séviront à rien », Yash Manick.
Les zones économiques spéciales sont des exemples faits par le gouvernement mauricien pour des investissements à travers le pays vers l’Afrique, selon des accords de gouvernement à gouvernement. Ces zones ne constituent que le premier pas avant de s’ancrer sur le continent noir. Cela débouchera sur une diversification des activités.
Deux zones sont déjà prêtes : le Sénégal et la Côte d’Ivoire. La troisième zone, le Ghana, devrait bientôt l’être. Une autre zone envisagée est Madagascar.
Accès aux finances
Là où le bât blesse c’est au niveau de l’accès aux finances qui est lié aux renseignements sur le terrain et de trouver le partenaire idéal avant de se lancer. « Nous y consacrons beaucoup de temps. L’année dernière, nous avons signé un accord avec le Fonds de solidarité africain, le premier instrument pour sécuriser les investissements à travers des garanties multilatérales. Nous sommes en discussions avec la BAD pour mettre en place des instruments financiers qui rassureront le secteur privé. Ceux-ci sont liés à l’accessibilité à des prêts bancaires et du capital privé, entre autres. »
L’AIF constitue une plateforme de co-garantie et de cofinancement, axée sur le lever des capitaux et qui vise à accentuer les investissements pour transformer les secteurs économique, agricole et industriel en Afrique. Outre de hauts officiels d’États africains, des représentants du secteur privé et ceux d’institutions internationales, le forum réunira des représentants de fonds de pension, de fonds souverains et de sociétés de capital-investissement.
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