L'affaire Boskalis, qui traîne depuis 2006, connaîtra son dénouement dans trois mois. C'est le 13 novembre 2019 que l’ancien président de la Mauritius Ports Authority (MPA), Siddick Chady, et l’ex-directeur de la MPA, Prakash Maunthrooa, passeront en jugement.
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Ce vendredi 9 août 2019. Au terme de cinq jours d’audience, les plaidoiries dans l’affaire Boskalis ont pris fin. La magistrate Wendy Rangan a ensuite annoncé qu’elle prononcerait son jugement le 13 novembre 2019.
Siddick Chady et Prakash Maunthrooa sont accusés respectivement de corruption et d’entente délictueuse. Cela dans l’allocation d’un contrat à la firme néerlandaise Boskalis International bv en 2006 pour des travaux de dragage dans le port. Travaux estimés à Rs 439 millions.
Des pots-de-vin de Rs 3 millions donnés par Boskalis ?
Selon l'acte d'accusation, Boskalis aurait accordé des pots-de-vin de Rs 3 millions à l’ancien patron du port, Siddick Chady, avec la complicité de Prakash Maunthrooa. Les deux prévenus plaident non coupable.
La séance de ce vendredi, 9 août 2017, a été marquée par la réplique de Me Rashid Ahmine, adjoint au Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Celui-ci, représente la poursuite avec Me Jean Michel Ah Sen, Principal State Counsel. Ils sont assistés par le chef inspecteur Rajesh Moorghen.
«Criminels professionnels»
Me Rashid Ahmine a réitéré ses propos, tenus en début de semaine lors de son réquisitoire. Propos selon lesquels Siddick Chady et Prakash Maunthrooa sont les « cerveaux de l’affaire ». Il s'est référé à la «multitude de preuves» versés au dossier pour dire que ce sont des «criminels professionnels».
Au cours de sa plaidoirie Me Saïd Toorbuth, avocat de Siddick Chady, a parlé de «simulacre de procès». L’avocat a critiqué «la manière dont les poursuites ont été initiées contre Boskalis et la façon dont les représentants (de Boskalis) ont plaidé coupable».
L’homme de loi s’est interrogé sur la nécessité d’avoir accordé l’immunité aux représentants de la firme. Rappelons que les représentants de Boskalis ont témoigné via visioconférence contre Siddick Chady et Prakash Maunthrooa.
Me Nadeem Aullybocus, l’avocat de Prakash Maunthrooa, a décrié l’usage du terme «criminels professionnels». L’avocat soutient que son client dispose d’un casier judiciaire vierge et le qualifier de «criminel professionnel» en la circonstance est des plus inappropriés.
Le jugement sera connu le 13 novembre.
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