La Commission anticorruption est face à deux cas bien distincts dans l’affaire Bet365. Il y a d’abord la lettre écrite par l’ex-Attorney General, Ravi Yerrigadoo, et les allégations de blanchiment de Husein Abdool Rahim.
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L’Independent Commission against Corruption (Icac) n’a pas encore mis en veilleuse l’enquête sur l’affaire Bet365 qui est basée sur l’affidavit juré par Husein Abdool Rahim et le document ensuite soumis par Nad Sivaramen, directeur des publications de La Sentinelle.
Bien que le whistle-blower se soit rétracté en direct sur Radio Plus, jeudi dernier, et qu’il ait consigné une déposition au Central Criminal Investigation Department (CCID) accusant les journalistes Nad Sivaramen, Axcel Chenney et Yasin Denmamode d’entente délictueuse afin de « faire tomber » l’ex-Attorney General Ravi Yerrigadoo en montant en épingle une supposée affaire de blanchiment, la Commission anticorruption entend bien interroger le quatuor pour y voir plus clair.
À l’Icac, il ne fait guère de doute que l’affaire Bet365 est divisée en deux parties. Il y a d’abord la lettre signée par Ravi Yerrigadoo qui a permis à Husein Abdool Rahim de se rendre à l’étranger alors qu’il était sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire (objection to departure) à cause d’un procès pour escroquerie. Ce détail est l’un des seuls qui ne sont pas contestés par le présumé escroc. Les enquêteurs devront établir s’il n’y a pas eu trafic d’influence étant donné qu’Husein Abdool Rahim était un ami proche de Sylvio Sundanum, qui est le voisin de Ravi Yerrigadoo.
Quant au deuxième volet de l’affaire, les enquêteurs devront déterminer si l’affidavit d’Husein Abdool Rahim tient encore la route. À ce stade, ils sont en mode « wait and see », car l’équipe de l’assistant commissaire de police Devanand Reekoye n’a pas encore bouclé son enquête. Celle-ci ne sera complétée qu’après l’interrogatoire des avocats Ashley Hurhangee et Roshi Bhadain qui ont été contactés par Nad Sivaramen pour assister Husein Abdool Rahim. Les deux hommes de loi ont nié avoir été d’un soutien à leur client pour la rédaction dudit document. Aussitôt que le CCID aura terminé avec son enquête, l’Icac prendra donc le relais.
Les limiers de Moka auront pour mission de vérifier si Sylvio Sundanum a voulu faire de l’évasion fiscale. Le whistle-blower a allégué que Sylvio Sundanum voulait dissimuler de l’argent à Dubaï, voire en Suisse et que l’élément de blanchiment n’a jamais été évoqué en sa présence. Ce volet de l’enquête a déjà valu la saisie d’un ordinateur utilisé par Sylvio Sundanum ainsi qu’une série de documents à son bureau à Cassis, la semaine dernière.
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