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Accusé d’avoir tué son épouse : jugement mis en délibéré dans le procès de Gyaneeram Ramotar

Le procès de Gyaneeram Ramotar, accusé d’avoir tué son épouse en 2013 car il la soupçonnait d’infidélité, s’est déroulé en cour d’assises le lundi 31 octobre.

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Le quinquagénaire a plaidé coupable et a présenté des excuses à la Cour. Le juge Benjamin Marie-Joseph a mis son jugement en délibéré.

Gyaneeram et Sunita Ramotar ont vécu ensemble pendant 28 ans. Mais un beau jour, le doute s’est installé dans leur couple. L’homme de 56 ans a alors ourdi un plan pour tuer son épouse qu’il soupçonnait d’infidélité. Lors de son procès en cour d’assises le lundi 31 octobre, le quinquagénaire a plaidé coupable tout en présentant ses excuses. « Je l’aimais », a-t-il déclaré à la fin de son procès.

Dans sa déposition, Gyaneeram Ramotar, un ouvrier agricole habitant Clémencia, a indiqué que le comportement de son épouse, qui exerçait le même métier, avait changé avant qu’il ne la tue. Le crime a eu lieu le 1er avril 2013 à leur domicile.

Gyaneeram Ramotar a expliqué que Sunita préférait s’isoler avec son cellulaire pour répondre aux appels. Il a ajouté que l’atmosphère au sein de leur foyer n’était plus la même les samedis. Si auparavant ils en profitaient pour déguster un copieux repas, tel n’était plus le cas. Autant de raisons qui ont poussé Gyaneeram Ramotar à douter de son épouse.

Couteau dissimulé

Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est une bouteille contenant une boisson alcoolisée qu’il a retrouvée dans le sac de la victime. Gyaneeram Ramotar a décidé, le 31 mars 2013, de tuer son épouse et de se suicider par la suite. Il a aiguisé un couteau qu’il a ensuite dissimulé dans une boîte à chaussures. Son épouse est rentrée à 16 h 30. Elle lui aurait à peine adressé la parole.

Le quinquagénaire a regardé la télé jusqu’à fort tard, attendant patiemment que son épouse se réveille. Cette dernière est sortie du lit vers trois heures du matin. Après avoir pris son bain, elle a préparé le repas qu’elle comptait apporter pour son déjeuner. C’est à ce moment-là que Gyaneeram Ramotar est passé à l’acte. Il a d’abord cherché le couteau qu’il avait caché dans la boîte à chaussures, mais ne l’a pas trouvé. Il s’est alors emparé d’un sabre et a asséné plusieurs coups à son épouse.

Leur fille Pooja, qui dormait dans une autre chambre, s’est réveillée en sursaut en entendant les cris de sa mère. Elle a tenté de lui porter secours, mais son père lui a demandé de ne pas s’en mêler. « Mo finn dir Pooja pa rant ladan sinon mo pou koup li ousi », a déclaré Gyaneeram Ramotar à la police. Il s’est acharné sur son épouse jusqu’à ce qu’elle cesse de bouger. Puis, il a tenté de mettre fin à ses jours en ingurgitant du poison.

Hospitalisé pendant une semaine

Il s’est ensuite précipité sur la berge d’une rivière à proximité du temple de la localité où la police l’avait retrouvé. Il a été hospitalisé durant une semaine. Le 8 avril 2013, il a été interrogé par la police. Il a dit qu’il n’éprouvait aucun regret concernant son geste.

Ces paroles contrastent avec celles de sa déposition en cour d’assises ce lundi 31 octobre. Gyaneeram Ramotar dit qu’il avait du mal à accepter que sa femme puisse lui être infidèle : « Mo ti kontan li. Mo pa kapav siport ki li tromp mwa. Mo dimann la kour exkiz. »

À la fin de la séance, le juge Benjamin Marie-Joseph a mis son jugement en délibéré. La poursuite est représentée par Me Roshan Santokhee, Senior State Counsel. Gyaneeram Ramotar est défendu par Mes Ashley Hurhangee et Aton Murday.

 

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