People

Victoria Bungaroo en toute souplesse

Victoria Bungaroo a fait son petit bonhomme de chemin depuis sa prestation au cirque de Samoa à Bagatelle, fin 2013. Deux ans plus tard, la contorsionniste est rentrée à Maurice après avoir travaillé pour Rambo Circus en Inde. Elle a participé à des spectacles locaux, notamment Porlwi By Light et Mauritius Fashion Week. Âgée de 23 ans, Victoria Bungaroo a déjà travaillé avec deux cirques de renommée mondiale : Cirque de Samoa et Rambo Circus. Elle s’est démarquée lors de deux événements en 2015, notamment Porlwi By Light et la présentation de la première édition de la Mauritius Fashion Week. Sa souplesse et sa grâce l’ont placée sous les feux de projecteurs. En devenant contorsionniste, elle réalise un rêve d’enfant.
« Les formations en contorsion n’existent pas à Maurice. Cinq ans de cela, la flamme s’est ravivée quand je regardais l’émission française, Incroyable Talent. Nina Burri présentait un numéro original de contorsion. Sa performance m’a laissée bouche bée », se souvient-elle. Victoria Bungaroo ne tarde pas à se connecter à l’Internet. Elle lit avec attention toutes les informations sur Nina Burri.   En se documentant, elle réalise que Nina Burri a suivi une formation à l’International Art School à Beijing, en Chine. Après mûre réflexion, elle décide de mettre le cap sur la Chine. « Mes parents étaient réticents à l’idée. Ils avaient peur de me laisser partir seule en Chine. Je leur ai expliqué qu’il était temps que je saisisse cette opportunité. Je voulais réaliser mon rêve que je chérissais depuis mon enfance », dit cette habitante de Tamarin avec le sourire. Cette détermination lui permet de séjourner pendant une année à Beijing. Elle est d’ailleurs parmi les dix étrangers retenus à l’école.
[blockquote]« Mes parents étaient réticents à l’idée de me laisser partir seule en Chine. Je leur ai expliqué que je voulais réaliser mon rêve que je chérissais depuis mon enfance »[/blockquote]
« L’International Art School ne sélectionne que dix étudiants étrangers chaque année. J’étais heureuse d’être parmi les meilleurs », dit-elle. Victoria se souvient de neuf heures d’entraînement au quotidien, avec l’espace restreint de la chambre à coucher. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7915","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-12989","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"568","alt":"Victoria Bungaroo"}}]]De retour à Maurice en 2013, une proposition lui est faite. Elle rencontre Bruno Loyale, directeur du cirque de Samoa, qui était au pays pour plusieurs semaines. Elle est la seule Mauricienne retenue dans la troupe pour des présentations sous un chapiteau à Bagatelle. L’expérience l’aide à vaincre le trac. Elle fait la connaissance de deux autres contorsionnistes indiennes dans la troupe. Elles se lient d’amitié. Les filles invitent Victoria Bungaroo à visiter l’Inde. Elles lui proposent quelques cours gratuits. La jeune femme répond à l’invitation. « La contorsion normale permet d’élaborer plusieurs figures et chorégraphies. La contorsion avec chandeliers est limitée à quelques gestes, par exemple, je ne peux que tourner sur moi-même et remonter avec des bougies allumées. Le numéro comporte des risques. Il m’est déjà arrivé de me brûler, mais cela ne m’a pas découragée », explique notre interlocutrice qui pratique le cerceau aérien. Quatre à cinq mois plus tard, Victoria intègre la troupe de Rambo Circus. Elle y travaille pendant plus d’une année et demie. « La culture indienne est fascinante et stricte. Les filles et les garçons ne partagent pas les mêmes espaces quand ils ne sont pas sur scène. Je me suis habituée à l’environnement, car je voulais acquérir plus d’expérience », relate-t-elle. En juin 2015, Victoria retourne au pays pour passer des vacances avec ses parents. « Le désir de poursuivre ma passion m’avait tenue à l’écart des fêtes familiales. J’ai pris une pause pour me consacrer à ma famille », dit-elle. Victoria décide de prolonger ses vacances jusqu’en décembre. Elle décide ainsi de rester à Maurice pour mener à bien un projet qui lui tient à cœur. Victoria Bungaroo ne souhaite pas le dévoiler. L’acrobate veut changer le regard sur les métiers du cirque. La contorsion n’est pas un numéro de divertissement à pratiquer que dans des cirques. Elle est aussi prisée dans d’autres évènements.
Publicité
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !