Le Conseil des ministres a décidé, ce vendredi 7 avril, de mettre sur pied une commission d’enquête pour faire la lumière sur la vente de Britam, une filiale du défunt groupe BAI, au Kenya l’année dernière.
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C’est l’ancien juge Bushan Domah qui présidera cette commission d’enquête. Celle-ci devra répondre à plusieurs interrogations, et devra notamment expliquer pourquoi il n’y a pas eu de « Transaction Advisor » pour un « deal » de cette envergure. La commission devra aussi enquêter sur d’éventuelles maldonnes ou négligences.
La vente des 23,4 % d’actions que détenait le défunt groupe BAI au sein de la société Britam, au Kenya, a été faite en mai 2016. Ces actions ont été vendues pour Rs 2,4 milliards.
En janvier 2016, cinq sociétés avaient exprimé un intérêt pour l’acquisition de ces actions, dont MMI Holdings. Ce groupe financier sud-africain avait fait une offre avec conditions avoisinant les Rs 4,3 milliard. La commission devra voir pourquoi les négociations n’ont pas abouti avec ce groupe.
Selon nos recoupements, l’ancien ministre des Services financiers Roshi Badhain, son ancien conseiller Akilesh Dearpalsing, et des représentants de la firme BDO feront partie des personnes qui seront appelées à s’expliquer devant cette commission. Roshi Bhadain pilotait à l’époque ce dossier.
Yacoob Ramtoola : « Il n’y a pas de conflit »
Interrogé par Radio Plus, Yacoob Ramtoola, Managing Partner de BDO, a affirmé que « les actionnaires au Kenya, les autorités et le ministre des Finances du Kenya sont intervenus car ils voulaient trouver une solution à ce projet. Ils ne voulaient pas que des étrangers achètent les actions de Britam. Le dossier est resté en suspens ».
Il ajoute qu’à un certain moment, « un consortium d’actionnaires existant, qui représente une majorité, a formulé une offre de Rs 2,4 milliards ou Rs 2,6 milliards, soit 50 % du prix du marché (de la valeur réelle). Par la suite, le cours des actions de Britam a chuté de 30 % ».
« On a informé les autorités de cette offre et la National Property Fund Limited (NPFL) a pris la décision d’aller de l’avant avec cette vente car il y avait l’échéance du 30 juin pour rembourser les détenteurs de la police Super Cash Back Gold. Il n’y a pas de conflit car on a reçu l’offre et on l’a communiquée à la NPFL. C’est sur la base de ces informations que la transaction a été conclue », indique Yacoob Ramtoola.
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