Mangues, fruit de citère, caramboles, bilimbi séchés et ‘banana chips’. Autant sont les fruits secs que produit Ved Luchmun. Marié et père de famille, celui-ci gagne son pain depuis environ 22 ans en transformant les fruits tropicaux en fruits secs, car les produits à valeur ajoutée sont prisés tant sur les marchés local qu’international.
Il est 7 heures 30. C’est l’heure précise à laquelle Ved Luchmun, habitant de Curepipe, ouvre les portes de son entreprise, Foods Worth Co Ltd. Celle-ci fermera ses portes vers 17 heures. C’est là l’horaire de travail du lundi au samedi. Toutefois, tout dépendra des commandes.
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Il soutient qu’il est primordial de produire des fruits secs et des emballages de qualité, car les pays européens exigent de l’hygiène et du professionnalisme. « De plus, cela est un atout pour combattre la compétition qui règne sur le marché international », avance-t-il.
La transformation de fruits requiert des étapes de production précises. Ved achète d’abord les fruits tropicaux en abondance avec les planteurs. Ensuite, ils sont mis à sécher. Après la déshydratation, ces fruits passent par une méthode de préparation puis sont empaquetés professionnellement. « Nous sommes certifiés ISO et prodiguons des fruits secs de qualité. Ils sont distribués à Maurice aussi bien qu’à La Réunion et dans des pays d’Europe. 60 % de notre production est écoulé sur le marché local alors que 40 % est destiné à l’exportation », explique Ved.
Salaire
Les revenus d’un producteur de fruits secs ne sont pas fixes. Ce dernier peut percevoir jusqu’à Rs 20 000 durant un mois et plus rien durant le mois suivant. Tout dépendra de la demande de la clientèle locale et étrangère. <Publicité
Un mal pour un bien
Ved n’a pas toujours été producteur de fruits secs. Son ‘School Certificate’ en main, Ved obtint le poste d’ingénieur technicien dans la zone franche. « Mais plus tard, cette usine a fermé ses portes et je ne savais pas comment me débrouiller face à cette situation. J’ai voyagé, mais comme je ne me suis pas vraiment adapté là-bas, je suis rentré à Maurice et j’ai décidé d’ouvrir une entreprise. Après mûre réflexion, je me suis lancé dans la transformation des fruits à valeur ajoutée », relate-t-il. Ved débuta ainsi dans ce domaine à Union Park dans un emplacement de 160 pieds carrés. « Je livre mes produits dans les boutiques. En 1997, j’ai participé à une foire internationale en Allemagne et c’est là que j’ai eu un marché d’exportation et j’ai graduellement commencé à exporter mes produits. Nous avons ensuite déménagé dans un bâtiment de 2 000 pieds carrés à La Flora où nous avons 6 employés », explique notre interlocuteur.Concours
En 2011, l’entreprise Foods Worth Co Ltd remporte un concours parmi 325 participants venus de différents secteurs. « Cela est dû à notre qualité de service. De plus, nous ne jetons aucune partie des fruits. Ainsi, la pelure de banane est utilisée comme compost. En décembre 2015, nous avons obtenu un autre premier prix du ministère de l’Entreprise et des Coopératives », ajoute-t-il.Risques
Toutefois, le fait de travailler avec des fruits tropicaux comporte des risques. « Nous devons respecter nos engagements même si nous connaissons des catastrophes climatiques, dont des cyclones. Nous devons aussi nous assurer du service et rembourser nos prêts. Quoi qu’il en soit, Ved est passionné par ce métier qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !