Varma : «Je suis un travailliste pas un ramgoolamiste»

Expulsé du Parti travailliste avec quatre autres membres, Yatin Varma estime que cette décision est unilatérale et arbitraire, vu qu’il n’a pas eu le droit à la parole. Cette nouvelle est diversement commentée et a été abordée lors de l’émission « Au cœur de l’info », animée par Terence O'Neill et Emily Payen, le 30 janvier.

«Je suis un travailliste pas un ramgoolamiste », indique Yatin Varma. Il ajoute qu’il faut faire la distinction entre un parti et une personne. L’ancien Attorney General sous le gouvernement travailliste s’est exprimé sur la décision du comité exécutif de l’expulser ainsi que Balkissoon Hookoom, Prateebah Bholah, Raj Penthiah et Krishna Molaye. Il la qualifie de « décision arbitraire ».

D’emblée, Yatin Varma explique que depuis 2014, il exprime ses réserves quant au leadership et au fonctionnement du Parti travailliste. 

« J’avais dit au Dr Ramgoolam que ce serait mieux s’il ne se présente pas aux élections comme Premier ministre. Il a été vexé », relate-t-il. C’est, selon lui, un article qu’il a écrit et qui aborde la restructuration du PTr et qui met en question le leadership de Navin Ramgoolam qui a mis le feu aux poudres. D’ailleurs, il ne fait pas dans la dentelle et parle de « dictature » au sein du PTr. « C’est une dictature dirigée par une seule personne et les autres n’osent pas contester ses choix. Je le faisais à l’intérieur et je le ferai à l’extérieur », lance l’ex-membre des Rouges. 

Selon Yatin Varma, il est temps qu’il y ait une refonte du Parti travailliste. 

« Plusieurs membres du PTr disent qu’il faut que le Dr Ramgoolam s’en aille. Mais ils ne le font pas ouvertement. Arvin Boolell doit venir de l’avant pour diriger le parti. Il doit prendre la direction », poursuit-il. Il y aurait une équipe dans l’ombre qui serait prête à soutenir le leader de l’opposition. 
Pour sa part, Shakeel Mohamed déclare qu’il ne savait pas que l’expulsion de ces membres était à l’agenda, le 29 janvier. Il se dit attristé. 

« Je regrette de ne pas avoir été à cette réunion. J’aurais aimé savoir ce qu’on leur reproche », dit-il. Il compte soulever cette affaire avec les dirigeants du PTr. Pour lui, le plus important reste la reconstruction du parti.