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Université de Maurice: la direction traque le double emploi non autorisé

Les Lecturers exerçant dans d’autres institutions pourraient être affectés financièrement.
L’Université de Maurice fait la chasse aux chargés de cours exerçant sans autorisation dans d’autres institutions. L’UoM compte y mettre fin avec le concours de la Tertiary Education Commission. L’Université de Maurice (UoM) veut débusquer ses chargés de cours qui travaillent sans son aval dans d’autres établissements. La direction compte demander à la Tertiary Education Commission (TEC) d’établir une liste de tous les chargés de cours qui travaillent à temps partiel dans d’autres universités. Ce qui lui permettrait de démasquer ceux qui exercent ailleurs sans autorisation écrite. Cela fait suite à plusieurs cas de double emploi non autorisé qui ont fait polémique récemment. « Nous voulons demander à la TEC la liste des chargés de cours, explique une source responsable du dossier. Elle a le pouvoir de le faire, contrairement à nous.» Une fois la liste obtenue, l’UoM pourra procéder à une vérification. Un membre de la direction confirme cela, tout en apportant une précision. « Il s’agit d’une recommandation du Staff Committee. Maintenant, il faut que le Conseil en discute et l’approuve ». La question devrait être soulevée au conseil en février. Avant d’en arriver à cette décision, l’UoM a fait appel à ses chargés de cours pour qu’ils se mettent volontairement en règle concernant d’éventuels  emplois non déclarés. Romeela Mohee, la vice-chancelière, avait fait circuler un mémo à cet effet, le 15 octobre 2015. « All University Staff members are reminded that their contracts of employment stipulate that they will not be allowed to engage in any other employment, whether remunerative or not, without the written permission of the Vice-Chancellor », peut-on y lire. Mais l’exercice a été peu concluant, révèle notre première source. « Très peu de chargés de cours se sont manifestés et le recours à la TEC est le plan B ».

Sanctions

Que risquent les chargés de cours qui pourraient être pris dans le filet ? « Il y a une procédure à suivre. Il y aura la tenue d’un comité disciplinaire et éventuellement des sanctions », nous dit-on. C’est financièrement que les chargés de cours pourraient être le plus affectés. Les règlements exigent qu’un tiers de ce qu’ils touchent dans d’autres institutions à temps partiel devra être reversé à l’UoM. Certains pourraient devoir verser de fortes sommes en guise de remboursement. Plusieurs cas de chargés de cours exerçant dans d’autres institutions sans permission ont fait l’actualité ces derniers mois à l’UoM. Notons celui où trois chargés de cours de la Faculté de droit avaient enseigné à Amity, alors que leur demande de permission était restée dans le tiroir pendant 21 mois. Il y a aussi le cas de Priya Baguant.

Bras de fer autour d’un double emploi

Tout indique qu’un duel se prépare entre l’UoM et la Dr Priya Baguant. L’UoM accuse cette ancienne chargée de cours d’avoir pris de l’emploi à plein temps à l’Université de Sharjah aux Émirats arabes unis (EAU), alors qu’elle était encore employée de l’UoM. Ce qui est interdit. L’UoM lui réclame en conséquence un tiers des salaires qu’elle a perçus aux EAU sur un an. Dans un courriel adressé au Défi Quotidien, la principale concernée, qui a démissionné entre-temps, nie toutefois avoir enfreint les règlements du campus de Réduit. C’est en 2014 que la Dr Priya Baguant demande une année sabbatique, soit un congé payé d’une durée d’un an. Sauf que début 2015, l’UoM apprend qu’elle enseigne à l’Université de Sharjah. Le Staff Committee de l’UoM, vers juin 2015, estime qu’il s’agit d’un cas de rupture de contrat et qu’il faut demander à la Dr Priya Baguant de rembourser un an de salaires, soit environ Rs 1 million. Mais le Conseil de l’UoM décide de tempérer les choses en considérant le deuxième emploi de la Dr Baguant comme un travail de consultant. Ce qui oblige celle-ci à verser un tiers de ses salaires de Sharjah à l’UoM. Des sources concordantes de la direction de l’UoM affirment que la réclamation a déjà été faite. Toutefois, dans un courriel adressé au Défi Quotidien, l’intéressée nie. « Je ne suis en présence d’aucune requête. Si cela devait arriver, je m’en occuperais de manière appropriée, car je n’ai enfreint aucune règle de l’UoM ». Celle-ci affirme qu’elle a prévenu la vice-chancelière. Elle ajoute avoir été victime de harcèlement de la part du management pendant plusieurs années.

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