Il a été question de l’avenir du secteur du transport. Jean-Luc Émile et ses invités ont débattu des problèmes qui guettent le secteur à l’ère du Metro Express. Les acteurs estiment qu’il faut repenser cette activité et déterminer comment les autobus et le métro peuvent coexister.
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Alain Kistnen, secrétaire général de l’Union of Bus Industry Workers déplore un manque de planification. « L’évolution du transport en commun laisse à désirer. Avec l’entrée en opération du métro, il faut revoir le rôle des autobus. Le Masterplan pour l’industrie du transport est proposé tardivement. La moindre des choses est de voir comment faire coexister le métro et les autobus. On peut partager nos idées et voir comment rendre cette industrie plus attrayante. Sinon, c’est la mort à petit feu », estime Alain Kistnen.
Pour sa part, Yousouf Sairally, Trafic Manager de l’United Bus Service, évoque une crise. Selon lui, le secteur n’est plus comme avant. « Avec l’introduction du métro, le public ne s’intéresse plus aux autobus. Il y a aussi un manque de main-d’œuvre et un manque à gagner de 30 à 35 %. Les autorités doivent prendre en compte ces facteurs et apporter des solutions », avance-t-il. Il espère que le Masterplan prendra en compte les défis auxquels font face les opérateurs d’autobus et proposera des aides pour qu’ils puissent s’en sortir.
Le Chief Executive Officer de Rose Hill Transport, Sidhart Sharma, ne cache pas que le nombre de passagers a drastiquement diminué par 20 000 au quotidien. Il poursuit que le chiffre d’affaires a diminué de 40 %. Ce qui a nécessité des solutions pragmatiques pour optimiser les opérations. La flotte est passée de 100 à 75 autobus. « Il y a un problème systémique au sein de l’industrie. Il est urgent de repenser l’industrie. C’est une bonne chose que le gouvernement propose un Master Plan. Il y a tant de possibilités d’amélioration. Il faut un plan holistique. ». Le transport gratuit, les autobus électriques, des lignes spécifiques pour des opérateurs, entre autres, sont évoqués.
Selon Dhiraj Romooah, ancien Transport Planner de la National Land Transport Authority, le métro n’a pas réglé le problème d’embouteillage sur les routes. Il fait observer qu’il n’y a pas de park and ride encore moins de Feeder buses. « Il faut un joint-venture entre les compagnies d’autobus et le métro. Ils doivent travailler ensemble dans les régions que dessert le métro », préconise-t-il.
Le CEO de Metro Express Ltd, Das Mootanah, indique que le projet Metro Express progresse. Le travail se fait avec toutes les parties concernées pour que le métro crée des développements. « Nous transportons 45 000 passagers par jour sur les phases 1, 2 et 3. Nous prenons les choses positivement. C’est encourageant, car nous allons dans la bonne direction », déclare-t-il.
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