Shameem (prénom fictif), 30 ans, s’en mord encore les doigts. Cet habitant de Vallée-Pitot en début de semaine avait répondu à une ‘friend request’ d’une jeune femme sur Facebook. Mais cette dernière ne lui voulait pas que du bien. Bien au contraire, elle a essayé de lui extorquer de l’argent.
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«Pa fasil », lance Shameem, qui en rougit encore lorsqu’il repense à cette expérience singulière. Ce père de famille reçoit une demande d’ami de la part d’une Cindy V. lundi après-midi sur son cellulaire. Shameem est séduit par la photo de profil de sa nouvelle amie, un selfie où on peut voir une blonde, vêtue de noire et arborant un large sourire. Il accepte sa demande. « Je suis dans plusieurs groupes sur Facebook, et plus j’ai d’amis plus il y aura des gens qui vont adhérer à ces groupes. C’est pourquoi je l’ai acceptée comme amie », explique ce dernier. Au départ, le jeune homme ne se doute de rien. « Sur son profil Facebook, elle indique qu’elle vit en France », poursuit-il. Le premier jour, ils échangent quelques politesses. « Elle m’a demandé comment cela allait. Nous avons échangé quelques lignes seulement », avance Shameem. Le jour suivant, mardi, vers 14 heures, la jeune femme reprend de nouveau contact avec lui. « Elle m’a informé qu’elle allait faire une ‘video call’ relate le Facebooker. La jeune femme l’appelle. « J’étais chez moi, torse nu, quand j’ai reçu son appel. » Lorsqu’il décroche, il aperçoit une jeune femme, mais n’entend rien. « Pendant une cinquantaine de secondes j’ai vainement essayé de l’entendre avant de raccrocher. Elle a pu me voir également torse nu. » Il pense alors à un problème technique. Quelques minutes plus tard, la dénommée Cindy reprend contact avec lui. Shameem était loin de s’attendre à une telle demande de cette dernière. « Elle m’a dit qu’elle avait fait un clip pornographique de moi et qu’il fallait que je lui remette la somme de 700 euros (Rs 28 000), sinon elle allait partager l’extrait sur Facebook et YouTube. Elle m’a montré le clip d’une durée d’une minute environ. » C’est ainsi qu’il découvre que dans le clip, il y apparaît dans son plus simple appareil. « Elle avait effectué un montage. En effet, elle a pris la partie du haut où je suis torse nu et a ajouté la partie du bas qui appartient à une autre personne. Ce n’est pas moi », soutient Shameem. Pris au dépourvu, Shameem explique à la jeune femme qu’il est au chômage. « Je lui ai dit que je ne pouvais lui donner de l’argent, car je ne travaillais pas. Elle a insisté et m’a envoyé une adresse mail pour que je l’informe du transfert d’argent », explique la victime. Elle a également envoyé une adresse et un nom qui se trouve en Côte d’Ivoire. « Elle a finalement demandé 200 euros », explique Shameem. Face à cette situation, Shameem a informé la Cyber Crime Unit de la police. « Ils ont fait le nécessaire pour que le clip soit effacé de YouTube et j’ai désactivé mon compte Facebook », se désole-t-il. Cette affaire, dit-il, a aussi nui à sa famille.
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