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Tués dans un accident le 30 décembre : Bibi Neeroo et son fils Sidick étaient inséparables

Mère et fils étaient en voiture sur la route de Rivière-du-Poste lorsque l’accident s’est produit. Sidick Neeroo était entièrement dévoué à sa mère, Masoom Bibi.
  • Un proche : « Ils ne pouvaient rester l’un sans l’autre »

S’il lui arrivait quelque chose, il ne pourrait pas le supporter. Les paroles de Mohammed Sidick Neeroo, 41 ans, aussi connu sous le nom de Ziyad, à sa mère, Masoom Bibi Neeroo, 79 ans, ont pris tout leur sens en fin d’année. Victimes d’un terrible accident de la route, à Rivière-du-Poste, le 30 décembre 2024, mère et fils sont décédés à quelques heures d’intervalle. 

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« Ils ne pouvaient rester l’un sans l’autre », confie Twamimah, la petite sœur de Sidick. Ce dernier était l’aîné de la fratrie de trois enfants. « En grandissant, mon frère cadet et moi sommes allés vivre à Port-Louis, alors que notre frère aîné est resté avec notre mère à Rivière-des-Anguilles. Ils étaient inséparables », explique-t-elle. Après la perte de leur père, Sidick était devenu le pilier de la famille. 

Ce dernier était aux petits soins pour sa mère qui avait la santé fragile. « Il y a quatre ans environ, notre maman s’était battue contre un cancer. Elle avait subi une grande opération », relate Twamimah. Dans cette épreuve douloureuse, la septuagénaire avait pu compter sur le soutien de ses enfants, et particulièrement de son fils aîné, qui lui était entièrement dévoué.  

La maladie avait fragilisé la santé de Masoom Bibi Neeroo. « Elle a connu des complications de santé. Elle souffrait beaucoup. En plus, elle avait un problème cardiaque. » Ce qui augmentait les risques accrus lors des interventions qu’elle devait subir.

Face à ces épreuves, son fils aîné lui tenait toujours la main. « Il ne supportait pas de voir maman traverser ces étapes. Cela l’affectait énormément. Notre mère pleurait presque chaque jour à cause des douleurs », poursuit-elle.

Sidick, qui exerçait comme tôlier, rentrait directement après le travail. « Parfois, lorsqu’il tardait à rentrer, ma mère m’appelait pour me demander où il se trouvait », se souvient Twamimah. Il s’occupait de tout dans la maison. « Il faisait à manger, le ménage, faisait faire sa toilette à notre mère et l’habillait aussi », raconte la sœur du quadragénaire. 

Le jour du drame, soit le 30 décembre, Twamimah a reçu la visite de sa mère : « Elle était en voiture avec notre frère. Elle souffrait d’enflure aux pieds. Je lui ai dit de sortir de la voiture, mais elle ne pouvait pas à cause de ses pieds. Elle partait pour l’hôpital justement. J’avais acheté une robe pour elle pour le Nouvel an, je voulais lui montrer. Nous avons parlé un moment, puis elle est partie. »

C’est dans l’après-midi que des policiers sont venus informer la famille qu’il y a eu un terrible accident. « Je me suis précipitée à l’hôpital pour les voir. Le médecin me parlait de maman et je ne comprenais rien. J’étais confuse, en état de choc, j’avais même oublié son âge », confie Twamimah, bouleversée par ce drame. 

Admise en soins intensifs, Masoom Bibi Neeroo est décédée le jour même. Son fils, admis sous observation, a rendu son dernier soupir aux petites heures du 31 décembre. Leur perte subite laisse un grand vide. « Mon frère était mon confident. Il veillait non seulement sur ma mère, mais également sur ma fille, qui est en situation de handicap. Depuis qu’elle est âgée de 13 jours, mon frère veillait sur elle. C’est lui qui se chargeait de l’emmener voir le médecin pour son traitement. Il emmenait maman également », révèle Twamimah. 

Les enfants l’adoraient. « Il me téléphonait chaque fois pour me demander combien d’enfants étaient à la maison. Il prenait à manger pour tout le monde. Il avait déjà acheté un ballon de foot pour un neveu, mais il n’a pu le lui donner. Il était généreux et protecteur », dit Twamimah, la voix brisée. 

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