Inviter les Mauriciens à redécouvrir l'île Maurice profonde dans sa diversité culturelle et religieuse.
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Tel est l’objectif de la Commission diocésaine du tourisme, qui célèbre cette année ses 30 ans d'existence. Ce parcours spirituel a été mis sur pied par Monique Dinan, fondatrice de la commission.
« Développer un parcours religieux, c’est aussi entrer dans l’histoire. »
Faire du tourisme autrement. C'est à travers un parcours spirituel sur mesure que la Commission diocésaine du tourisme souhaite promouvoir le tourisme religieux auprès des tour-opérateurs du pays. Un parcours spirituel d'environ cinq à six jours adressé aux touristes, mais aussi aux Mauriciens souhaitant découvrir l’île Maurice profonde.
« Tout comme s’agissant des Mauriciens qui se rendent à Lourdes ou en Terre sainte pour un pèlerinage, ce tour donnera l'occasion aux étrangers de venir à la découverte de nos lieux cultes », explique Jennifer Constantin, chargé de coordination à la Commission diocésaine du tourisme. Maurice regorge d’une grande diversité interreligieuse et ces lieux ancrés dans l'histoire en sont des exemples flagrants.
Pagodes, mosquées, églises, cathédrales, chapelles, temples… les visites promettent d'être les unes plus riches que les autres. « Notre objectif est de proposer aux acteurs du tourisme un nouveau marché à exploiter et d’inviter les Mauriciens à découvrir ou redécouvrir leur île dans sa diversité culturelle et religieuse à travers un parcours unique », fait ressortir Jennifer Constantin.
Monique Dinan, fondatrice de la Commission diocésaine du tourisme, nous en dit plus : « Développer un parcours religieux, c'est aussi entrer dans l'histoire. Une histoire qui pourrait intéresser les touristes français qui vont découvrir le travail de Mahé de Labourdonnais à Port- Louis et à Pamplemousses, par exemple, ou encore les touristes polonais, car tout le site de Marie-Reine de la Paix a été construit afin de réparer l'outrage fait à Marie pendant la Seconde Guerre mondiale lorsqu'un centre marial fut profané en Pologne. »
Et d’ajouter que ce parcours pourrait aussi intéresser les Irlandais, car beaucoup de spiritains irlandais ont travaillé, vécu et sont morts à Maurice. Il y a, en effet, tout un public qui, dans les pays d'Europe ou d'Asie, pourrait être interpellé par ce parcours. Ils viendront à la fois pour le parcours et découvriront dans la même foulée une île Maurice multiculturelle différente de l'image qui en est vendue. « Ce parcours s'adresse aussi aux personnes du troisième âge, surtout lors des périodes creuses. »
Le tour culturel de tous les sites religieux de Port-Louis a déjà été lancé par la commission, il y a déjà plusieurs années. Ce tour sera inclus dans le parcours religieux. « Nous ferons en sorte que ces visites se fassent les samedis et dimanches et qu'elles soient suivies de célébrations spéciales à Marie-Reine de la Paix. L'itinéraire complet sera remis aux tour-opérateurs », précise Monique Dinan.
La messe du Tourisme célébrée
Comme chaque année, la Commission diocésaine du tourisme célèbre la Journée internationale du tourisme, qui s’articule cette année autour du thème « Voyager pour rencontrer dans le respect. » La messe du tourisme se tiendra cette année, le mercredi 27 septembre, à 13 heures au Thabor, Beau-Bassin.
Marie-Reine de la Paix
Marie-Reine de la Paix protège Port-Louis depuis le 5 mai 1940. Dessiné par l’architecte-peintre Max Boullé, le monument, qui surplombe la cité, fut érigé par Mgr Leen en l'espace de trois mois afin de permettre aux dévots de venir y prier la Vierge Marie. Le monument a été construit par la firme The Mauritius Building et inauguré le 15 août 1943, Mgr Leen a inauguré l’autel en pierre taillé par Clément Esther, un sculpteur mauricien.
Le monument Marie-Reine de la Paix a connu bon nombre d’événements, notamment en 1979, la béatification du père Jacques Désiré Laval et les ordinations épiscopales du cardinal Jean Margéot, de Mgr Maurice E. Piat ou encore la visite du pape Jean-Paul II en 1989.
Sri Arul Migou Sockalingum Meenatchee Ammen Kovil
Le temple Kaylasson est aussi connu comme le Sockalingum Meenatchee Ammen Tirukovil. Situé à Sainte-Croix, il a été construit en trois étapes : 1854, 1860 et 1868. Il suit la forme d’un corps humain allongé avec le lotus aux 1 000 pétales représentant le sommet de la tête et l’arche de l’entrée les pieds. Depuis 161 ans, il est un site historique de la capitale. Il constitue un héritage des ancêtres de la communauté tamoule.
Vingt-sept businessmen achetèrent une parcelle de terrain en 1854 et y construisirent un kovil et un palli qu'ils nommèrent Sockalingum Meenatchee Ammen. Les travaux extérieurs prirent fin en 1912 sous le patronat de V. Ayasamy. En 1956, une salle de mariage y fut construite pour accueillir les grands événements.
La mosquée Al-Aqsa Masjid
Cette mosquée est l'une des plus anciennes de l'île. La mosquée Al-Aqsa a été construite en 1805, elle a été détruite par un violent cyclone en 1818 et reconstruite un peu plus tard. La mosquée Camp des Lascars, aujourd'hui connue comme Al-Aqsa Masjib, a été agrandie et rénovée à plusieurs reprises. Les marins indiens (lascars) pratiquaient l'islam en secret.
Bien que pas très riches, ils décidèrent d'investir tout leur argent dans la construction d'Al-Aqsa Masjid. En 1798, au nom des musulmans, Ignace Sobdar fit appel au gouverneur Malartic et l'autorité coloniale pour obtenir le morceau de terre où les musulmans avaient déjà construit une petite mosquée. Sa demande fut accordée en 1804. Jusqu'à 1852, Al-Aqsa était la seule mosquée à Maurice. La mosquée est listée comme patrimoine national.
Le caveau du Père Laval
Quatre ans après la mort du bienheureux Jacques Désiré Laval, le 9 septembre 1864, son cercueil fut enfermé dans un sarcophage en pierre et placé dans un caveau qui ne pouvait accueillir que six personnes. En 1964, à l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, les restes de l'apôtre ont été transférés dans l’actuel caveau, œuvre de l’architecte Max Boullé.
L’ancien caveau est alors rasé afin de créer plus d'espace pour les pèlerins chaque année. 2014 marque le 150e anniversaire de la mort de l’Apôtre des Noirs béatifié en 1979 par le pape Jean-Paul II. Et un caveau est aménagé pour l'occasion pouvant accueillir un plus grand nombre de pèlerins.
Jummah Mosque
En 1852, Port-Louis comptait déjà une petite communauté de musulmans qui, voulant exprimer leur foi, ont trouvé un lopin de terre pour planter au cœur de la capitale une mosquée. La Jummah Mosque célèbre cette année ses 165 ans. En 1878, ils font appel à des artisans indiens pour orner la Jummah Mosque.
La pagode Kwan Tee
Elle est considérée comme la plus vielle pagode chinoise de l'île et la première pagode de l'hémisphère sud et de l'océan Indien. C'est à l'époque de la colonisation britannique, en 1819, qu'un certain Log Choisanne débarqua à Maurice. Il était chargé de recruter la main-d’œuvre chinoise.
Il acheta une parcelle de terre à Les Salines, où il construisit une pagode à ses frais en 1842. La pagode Kwan Tee fut agrandie en 1866, puis en 1869. Une grande cloche en or y fut installée en 1869. Foukiénois, Cantonnais et Hakkas (les trois groupes composant la communauté) ont contribué, au fil des décennies, aux différentes améliorations du site. Elle est listée comme patrimoine national.
Les autres tours proposés
Nord :
- Chapelle Notre-Dame Auxiliatrice à Cap Malheureux
- Chapelle Saints-Anges-Gardiens à Grand-Baie
- Église Saint-François d'Assise à Pamplemousses. Elle fait partie du patrimoine historique et religieux de Maurice. Troisième église construite sur l'île, elle est la plus ancienne érigée en 1743. Un lieu qui rappelle le savoir-faire des tailleurs de pierre du Sud de l'Inde. Le support de sa toiture ressemble à une cale de bateau. Il y a aussi une chair en fonte qui date de l'époque coloniale, une cloche du presbytère datée de 1734 et un baptistère.
Plaines-Wilhems :
- Le Montmartre mauricien
- Église de Saint-Pierre-ès-Liens (1770)
- Église de Sainte-Hélène (1922)
Ouest :
- Église Saint-Cœur de Marie (1872)
- Chapelle Notre-Dame -de-la-Mer
Est :
- Église du Saint-Esprit (1849)
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
- Église de Saint Julien (1770)
Sud :
- Église de Notre-Dame des Anges (1722)
- Église de Saint-Jacques (1845)
- Le Foyer de l'Unité
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