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Tombaliste : pour une dernière demeure digne

Être tombaliste est un rude métier qui requiert beaucoup de rigueur. Ayant repris le business de son beau-père, Michael Korimbocus, il œuvre désormais pour offrir une dernière demeure aux défunts.

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Il y a 50 ans, Hervé Delaitre exerçait le métier de constructeur funéraire (tombaliste). Ce dernier a légué, en 2016, la gestion de son entreprise à son gendre et à sa fille, avant de décéder le 31 janvier 2017. Aujourd’hui, ce business, dont le siège se trouve à Quatre-Bornes, dispose d’une équipe sillonnant l’île pour permettre aux défunts de reposer dans les meilleures conditions.

Michael et son épouse Karine ont repris l’entreprise familiale depuis 2016. 

Michael Korimbocus s’est joint à la compagnie en 2009. Et il a tout appris sur le tas. « Je travaillais dans l’hôtellerie avant. Quand mon beau-père m’a proposé de travailler avec lui, j’ai tout de suite accepté. Même si je ne savais pas ce qui m’attendait », raconte-t-il.

D’ailleurs, son beau-père ne lui a pas fait de cadeau. « De son vivant, il disait : “Dan travay pena fami”. Il m’a traité comme un employé. Je n’avais droit à aucun privilège. J’ai vite appris les rudiments du métier, qui s’est avéré passionnant, par la suite. »

Visionnaire

Cette passion lui est aussi venue grâce à la vision de feu Hervé Delaitre. « Mon beau-père était un visionnaire. En effet, il a toujours voulu avoir un bureau pour recevoir ses clients et il a pu le faire. Il n’a jamais hésité à investir pour améliorer son entreprise. C’est ce qui fait que c’était toujours un plaisir de travailler avec lui », ajoute-t-il.

Ces blocs de pierre permettent à Michael et son équipe de réaliser des tombes et des caveaux.

Utilisant à la fois le béton, la pierre et le granite, la compagnie offre aux proches des disparus un grand choix de tombes. « Nous réalisons différents types de tombes. Une tombe en béton nécessite deux semaines de travail et coûte en moyenne Rs 15 000. Pour un mois de travail, une tombe en pierre peut coûter Rs 45 000. Pour une tombe en granite, il faut débourser Rs 85 000. Ces prix incluent l’épitaphe et les vases à fleurs. »

Admirez la finesse de cette croix sculptée à la main.

La compagnie commercialise également des bouquets en céramique faits main.

Mais, sur une base humanitaire, la compagnie peut également s’adapter au budget du client. « Nous recevons souvent des personnes retraitées qui ont économisé leurs pensions pendant des années dans l’espoir d’offrir une tombe à leurs proches. Il n’est pas dans notre culture de laisser ces personnes avec peu de moyens dans leur désespoir. Au contraire, nous pouvons leur proposer une tombe qui correspond à leur budget pour leur donner satisfaction. »

Les tombes en granite ont désormais la cote. 

Et quand on parle de satisfaction, cela réside également dans l’engagement de soumettre la tombe dans le délai imparti. « Nous faisons un point d’honneur de respecter les délais, quand il s’agit de livrer une tombe. Et ce, qu’il pleuve ou qu’il vente. D’ailleurs, nous avons aussi investi dans l’achat d’une tente pour pouvoir travailler quand il y a des intempéries. »

De plus, la compagnie s’est bâti une réputation dans la fabrication des caveaux. Contrairement aux tombes, la construction se fait alors que le client est encore vivant : « Une de nos spécialités, c’est la fabrication de caveau qu’on réalise à partir du béton ou encore avec de la pierre. Un caveau peut accueillir entre trois à six cercueils et peut coûter, dépendant des matériaux utilisés, entre Rs 300 000 et Rs 400 000. »

D’autre part, que ce soit pour les caveaux ou pour les tombes, les clients ont toujours le choix. « Nous avons un catalogue de nos réalisations. Un client peut choisir ou encore nous demander un modèle inédit pour une tombe ou un caveau. Avec nous, tout est possible », fait ressortir Michael Korimbocus.

 

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