En marge de la Journée mondiale du théâtre, le 27 mars, la Trup Sapsiway avait organisé une table ronde sur l’avenir de ce courant artistique. Conclusions.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14674","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24518","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Darma Mootien"}}]] Darma Mootien souhaite que la RMS assume ses responsabilités.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14672","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24516","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Philippe Houbert"}}]] Philippe Houbert veut voir plus de jeunes dans le théâtre mauricien.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14671","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24515","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Miselaine Duval-Vurden"}}]] Miselaine Duval est d’avis que les gens du théâtre ne doivent plus se fier à l’assistanat.
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La table ronde s’est tenue à Roches-Brunes. Gaston Valayden, le directeur de la Trup, Sapsiway dit : « Il y a un début à tout et on a tenté de réunir un maximum d’amoureux du théâtre. »
On retrouve des visages familiers, à l’instar de Miselaine Duval-Vurden, Henri Favory, Raj Gookhool, Rowin Narraidoo, parmi tant d’autres qui ont répondu présents pour débattre de l’avenir du théâtre à Maurice.
Il est 10 heures et c’est Henri Favori qui démarre la discussion. Connu pour son franc-parler, Henri ne mâche pas ses mots : « Le théâtre, c’est d’abord de la création. Et de quelle créativité parle-t-on, quand on n’est pas libre de s’exprimer ? À quoi cela sert-il d’être créatif, quand on est sujet à la censure ? Pourquoi aussi doit-on continuer à créer, quand il n’y a pas d’endroit pour faire du théâtre correctement ? »
Miselaine Duval-Vurden, de la troupe Komiko, souhaite, pour sa part, que les gens de ce corps de métier soient plus solidaires. « On ne peut pas toujours s’aimer. Mais en tant que professionnels, je pense qu’il est important qu’on se respecte. C’est ce respect qui apportera la solidarité. »
À cela, Raj Gookhool, de la Comédie mauricienne, ne cachera pas son scepticisme. « La solidarité est un mot qui revient souvent. Cependant, combien de comédiens sont déjà venus voir une de mes pièces ? Ils sont une poignée à l’avoir fait. Alors, qu’on ne parle pas de solidarité. »
Il passera aussi en revue toutes les difficultés auxquelles les directeurs de troupes font face avant même de monter leurs projets. « Les gens ne savent pas combien c’est difficile de monter un projet théâtre à Maurice. C’est encore plus difficile de trouver de l’argent pour le financer. Sans compter qu’une section de la presse n’est pas toujours présente pour nous soutenir. Cette dernière ne s’intéresse qu’aux scandales et autres palabres. »
Le directeur de la Comédie mauricienne s’en prendra également à la Right Management Society (RMS). « La RMS se préoccupe uniquement du sort des chanteurs. Qu’en est-il de nos propriétés intellectuelles ? Je pense qu’il est grand temps de mettre de l’ordre au sein de cette institution, qui ne fait, hélas, rien pour les gens du théâtre. »
Également présent, Darma Mootien, membre de la Trup Sapsiway, abondera dans le même sens : « Notre combat doit être objectif. Cela ne sert à rien de montrer le gouvernement du doigt. Si on veut que les choses bougent, il faut que la RMS commence à assumer ses responsabilités envers les autres courants artistiques. »
Catherine Swagemakers, directrice du Festival Passe-porte, propose qu’on trouve des alternatives au manque d’espace au plus vite. « On entend souvent dire qu’il n’y a pas de place pour jouer des pièces, parce que le théâtre de Port-Louis et le Plaza sont actuellement en rénovation. Si cela se trouve, la restauration ne prendra pas fin avant des années. Et pendant ce temps, qu’est-ce qu’on fait ? On arrête de faire du théâtre ? Non ! Je propose, moi, qu’on commence à se tourner vers le théâtre de rue. Pour le Festival Passe-porte, nous allons proposer une pièce qui se jouera sur la plage. Il faut qu’on s’adapte. »
L’adaptation doit aussi
passer par la formation, selon Philippe Houbert, un autre grand nom du théâtre mauricien. « Force est de constater que les comédiens mauriciens se font vieux, dans leur grande majorité. C’est pour cette raison qu’il faut toujours donner la chance aux jeunes de faire leurs preuves. Au cas contraire, il n’y aura aucune relève. » À cela, Gaston Valayden répond : « Le théâtre mauricien est loin d’être mort. On est tous d’accord pour le dire. Le théâtre mauricien a beaucoup évolué. Et pour cause ! Il va du comique au tragique, en passant par le théâtre engagé. Cependant, pour que son avenir soit assuré, il faut une volonté politique. » Dans cette optique, Miselaine Duval-Vurden a précisé que Dan Baboo, le ministre des Arts et de la Culture, envisageait de rencontrer incessamment tous les directeurs de théâtre. « Je l’ai rencontré il n’y a pas longtemps. Et il m’a donné l’assurance qu’il les rencontrerait prochainement. Ce sera pour nous une occasion de lui exposer toutes nos doléances. Et surtout de lui proposer des solutions. Parce que cela ne sert à rien de se plaindre tout le temps. »
Walk-out d’Henri Favory
À noter qu’une altercation a éclaté entre Henri Favori et Dharma Mootien lors de la table ronde, qui avait pour modérateur Robert Furlong. Henri Favori y n’a pas voulu que la MBC enregistre sa présentation. Dharma Mootien lui a alors reproché sa censure. Ce que le bouillant Henri n’a pas apprécié. Celui-ci a alors décidé d’effectuer un walk-out.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !