De nombreux Mauriciens, ces dernières années, se sont approprié illégalement des terres de l’État. Est-ce la bonne méthode pour bénéficier d’un soutien prompt des pouvoirs publics ? Si, au total, 1 054 familles ont été recensées par les autorités, seules 472 d’entre elles seront relogées sur 15 sites.
La régularisation est en marche. Après les squatters de Cité Bondié et ceux de Tranquebar, le gouvernement se penchera prochainement sur les cas de Vallée-Pitot, Cité-La-Cure, Batterie-Cassée, Camp-Yoloff, Monseigneur Leen et Baie-du-Tombeau. Cette annonce a été faite par le ministre du Logement et des Terres, Showkutally Soodhun en début de mois.
« Seules 472 familles squatters, sur les 1 054 recensées à travers l’île, seront relogées dans diverses régions. Telle est la volonté du gouvernement », avait précisé le ministre. Plusieurs facteurs ont contribué à cette décision. Ainsi, le gouvernement a pris en considération le lieu où ces maisonnettes ont été construites.
Les officiers du ministère du Logement et des Terres ont également repéré les risques de glissement de terrain ou d’inondation, entre autres facteurs. Autre raison à ce relogement : Certaines familles ont bâti leurs taudis à flanc de montagne. Plusieurs sites ont été localisés pour leur relogement. Dans la région de Port-Louis, sept sites ont été identifiés, dont cinq à Pointe-aux-Sables. Trois sites se trouvent dans le district de Rivière-Noire ; deux autres à Flacq et un dans la région de Pamplemousses, aux Plaines-Wilhems et dans le district de Grand-Port.
Les cas de 422 familles de squatters seront considérés pour être régularisés in situ. Ces familles bénéficieront d’un nouveau logement dans la localité où elles se sont approprié des terres de l’État.
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Concernant les 160 familles restantes, une unité du ministère du Logement et des Terres mène toujours son enquête. Elle cherche à déterminer, en premier lieu, si ces familles ne possèdent pas déjà un lopin de terre à Maurice ou à Rodrigues. Combien de squatters se sont-ils approprié les terres de l’État à travers l’île ?
Selon un recensement réalisé depuis le début de l’année par les officiers du ministère du Logement et des Terres, 1 054 familles de squatters ont été identifiées à travers l’île. C’est dans les faubourgs de la capitale que le taux de squatters est le plus élevé. Le gouvernement y a dénombré 347 familles. Le district de Rivière-Noire suit avec 232 familles de squatters, alors que le district de Flacq en recense 114. Dans le district de Rivière-du-Rempart, les officiers ont noté 99 familles qui ont accaparé les terrains de l’État ; dans le district de Grand-Port, on compte 81 familles ; 78 dans le district de Savanne, 50 à Pamplemousses, 34 à Moka et 19 dans le district des Plaines-Wilhems.
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Tirage au sort
Toutefois, selon une source, bien que le ministère ait enregistré 1 054 cas, plusieurs nouveaux cas d’occupation illégale des terrains de l’État ont été enregistrés après le recensement. Le ministère n’a pas tenu compte des familles qui occupent illégalement des terres sur des terrains privés. « Pour ces cas, il revient aux propriétaires de ces terrains privés de régler la situation. Ils peuvent recourir à la police ou à la justice », confie un cadre du ministère. Le ministre Showkutally Soodhun a exprimé son souhait : éradiquer le problème des squatters d’ici trois ans. Les premiers coups de pioche de ce chantier ont d’ores et déjà commencé. Lundi 30 novembre, 56 familles résidant illégalement à Tranquebar ont été conviées à l’hôtel du gouvernement pour un tirage au sort pour déterminer le numéro de leurs nouveaux logements en béton, construits aux frais de l’État à Pointe-aux-Sables. Toutefois, ces squatters devront s’acquitter d’une mensualité variant entre Rs 1 684 et Rs 1 872. Entre-temps, 26 autres familles de la localité attendent toujours leur régularisation. Le motif de leur relogement : ces squatters ont planté leurs cases sur le trajet de la Ring Road Phase II.Le nombre de squatteurs par district
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