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Souveraineté : optimisme mauricien face aux défis du «Chagos Deal»

Malgré ces embûches, Maurice continue de croire en un aboutissement favorable sur le dossier Chagos.

Alors que les spéculations se multiplient sur l’avenir des négociations entre Maurice et le Royaume-Uni concernant l’archipel des Chagos et Diego Garcia, la partie mauricienne maintient une position positive, malgré les zones d’ombre et les défis à relever. Les discussions, bien que complexes, semblent progresser dans une direction prometteuse, bien que certains aspects nécessitent encore des ajustements.

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Le gouvernement mauricien, conscient de l’importance stratégique et émotionnelle de ce dossier, reste engagé dans un dialogue constructif avec Londres. La réunion spéciale du Conseil des ministres, tenue le 15 janvier, a réitéré cette détermination en mandatant l’Attorney General Gavin Glover pour poursuivre les pourparlers à Londres. La partie mauricienne reste résolument optimiste. Cet espoir repose notamment sur un communiqué conjoint émis le mardi 14 janvier, qui souligne des avancées significatives et un engagement clair des deux parties à poursuivre les discussions en vue d’un accord.

Le communiqué, publié par le ministère mauricien des Affaires étrangères, met en lumière les progrès réalisés dans ce dossier épineux. Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de conclure un traité reconnaissant la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos, tout en garantissant le maintien à long terme et dans des conditions optimales de la base militaire de Diego Garcia.

Cet engagement, inédit par sa clarté et son caractère mutuellement bénéfique, motive l’optimisme de Port-Louis. Pour Maurice, cette déclaration officielle est une preuve tangible que, malgré les obstacles, une solution concertée est envisageable dans un avenir proche.

Tout accord éventuel devra être soumis au Parlement britannique, où il risque de susciter des débats houleux. Certains parlementaires britanniques, farouchement opposés au deal, voient dans cette restitution une menace potentielle pour la souveraineté britannique et, plus largement, pour les intérêts stratégiques des États-Unis dans l’océan Indien.

La position américaine joue également un rôle déterminant. Selon le Financial Times, le président-élu des États-Unis, Donald Trump, aurait exprimé des réserves sur l’impact géopolitique de cet accord, notamment en ce qui concerne la base militaire stratégique de Diego Garcia. Cette dernière, exploitée conjointement par le Royaume-Uni et les États-Unis, reste un enjeu de taille dans les négociations.

L’administration américaine actuelle, bien qu’encore discrète sur le sujet, pourrait influer sur la conclusion de cet accord. En témoigne l’appel de Londres à attendre l’aval du président américain, une décision qui prolonge l’incertitude et laisse planer le doute sur la rapidité de la finalisation du traité.

Au Royaume-Uni, le deal a également suscité des critiques acerbes, notamment de la part de l’opposition politique. Priti Patel, secrétaire d’État aux Affaires étrangères dans le cabinet fantôme, a qualifié cette situation d’« humiliation complète » pour le Premier ministre sir Keir Starmer, l’accusant de vouloir précipiter l’accord.

D’autres, comme le secrétaire d’État américain désigné Marco Rubio, ont dénoncé le danger d’une restitution des Chagos à un pays qu’ils jugent « proche de la Chine ». Une perspective qui alimente les réticences et complique encore davantage les négociations.

Malgré ces embûches, Maurice continue de croire en un aboutissement favorable. Bien qu’il soit difficile de prédire si un accord sera conclu rapidement, les officiels mauriciens restent convaincus que les obstacles actuels ne sont pas insurmontables. Le processus, bien qu’exigeant, s’inscrit dans une dynamique où les intérêts communs, la diplomatie et la patience joueront un rôle crucial.
 

 

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