Faits Divers

Son fils attaqué à Rose-Hill - Le haut gradé de la police: «Il n’y a pas eu cover-up»

Le fils : « Je voulais donner un lift à cette dame »
L’affaire a fait grand bruit. Le fils d’un adjoint au commissaire de police s’est fait attaquer au volant de la BMW de fonction de son père à Rose-Hill. Selon certaines mauvaises langues, l’employé de banque de 32 ans était à la recherche de filles de joie. Le principal concerné et le haut gradé nient ces allégations. Une tentative de « cover-up » est aussi évoquée. Père et fils nient les faits… Une lettre anonyme, qui circule depuis l’éclatement de l’affaire, fait état que le fils de cet adjoint au commissaire de police (DCP) était au volant d’une berline du gouvernement, dans la soirée du 29 mai dernier, en quête de filles de joie. Et qu’il se serait fait attaquer par des malfrats aux abords du restaurant Coin Idéal, à Rose-Hill. Il aurait refusé de payer des frais additionnels une fois le deal conclu. Aussi, le jeune homme, sous la menace d’une arme tranchante, a été contraint par ses assaillants, dont deux femmes et un homme, d’effectuer un retrait d’argent à un guichet automatique à Coromandel. Seule une entrée a été effectuée aux postes de police de Rose-Hill et de Coromandel. La missive évoque une tentative de cover-up.
Ce n’est que samedi dernier que le fils du DCP s’est rendu au poste de police de Rose-Hill. Ils se sont expliqué dans les colonnes de Le Dimanche/L’Hebdo. L’employé de banque dément s’être arrêté pour discuter avec une fille de joie le soir de l’incident. « Je  voulais donner un lift à une dame quand ils m’ont attaqué. Je n’ai pu faire de déposition, car j’étais en état de choc après l’incident », explique-t-il.

Le fils peut conduire la voiture du père

Les enfants ou conjoints d’officiers avec le grade de Deputy Commisioner of Police (DCP), de Senior Chief Executives, de juges et de Permanent Secretaries (PS) peuvent conduire les véhicules officiels en produisant les documents nécessaires à la Traffic Branch.

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Le père, lui, rejette les allégations de cover-up. « Il n’y en a eu aucune. Mon fils a vécu un traumatisme et il ne voulait pas faire de déposition. Il a refusé, car il ne voulait pas se rendre en Cour par la suite… Je représente la loi et suis une personne intègre. S’il y avait eu une tentative de cover-up, aucune entrée n’aurait été enregistrée ce jour-là. Des personnes veulent porter atteinte à ma réputation. Ce sont ces gens-là qui sont derrière ces lettres anonymes », soutient le haut gradé.  Et d’ajouter : « De nombreuses victimes ne portent d’ailleurs pas plainte le jour même de l’agression. On ne peut les contraindre à faire une déposition qui peut durer plus de trois heures après une agression. C’est un droit légitime ».
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« Ils voulaient plus d’argent »

Que faisait le jeune homme ce soir-là ? Selon le père, il revenait d’une réception. « Il avait déposé ses cousins à Beau-Bassin et avait pris la direction de Rose-Hill pour rentrer à la maison. à hauteur de l’église Notre-Dame de Lourdes, une femme lui a demandé un lift. Il s’est arrêté. C’est alors qu’un individu armé d’un cutter l’a menacé et lui a volé son argent et son portable. Ils voulaient plus d’argent. Un des malfrats a pris le volant et ils se sont dirigés vers Coromandel, où mon fils a été contraint de faire un retrait. Il a alors aperçu un véhicule de police et s’est enfui pour demander de l’aide. Le hotspot policing est une mesure mise en place par le commissaire de police pour décourager les malfrats. Il s’agit d’un véhicule de police qui reste en stand-by dans des endroits ciblés pour porter assistance à toute personne en détresse. C’est grâce à la présence de ces policiers que mon fils a pu s’échapper et que rien de grave ne lui est arrivé », poursuit le DCP. Répondant à ses détracteurs, le haut gradé explique qu’il s’est rendu au poste de police pour s’enquérir de la situation. « J’ai fait ce que tout père aurait fait… Mo zanfan inn gagn problem, dimoun inn atak li, mo pa bizin al get li ? Nimport ki paran pou al get so zanfan dan bann ka parey. Mo bizin soutenir mo garson kinn pass dan enn sok. » Dans sa déposition, le jeune homme a expliqué que, le 29 mai, vers minuit, il était dans sa voiture à la rue Célicourt-Antelme, à Rose-Hill, quand une femme lui a demandé un lift. Il s’est arrêté et un individu l’a menacé avec un cutter, avant de lui voler son téléphone et les Rs 1 000 qu’il avait sur lui. Il a été contraint de prendre place sur le siège passager et l’individu a pris le volant pour se diriger vers Coromandel. En voyant les policiers, il s’est enfui pour chercher de l’aide. Les malfrats ont alors pris la fuite à bord de la BMW. La police de Coromandel a été appelée en renfort. La berline sera retrouvée abandonnée avec les clés dans un morcellement à Coromandel quelques minutes plus tard.
 

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