L’approvisionnement aux petits marchés de légumes, dits 'ti bazar', n’est pas sans risque pour les consommateurs.
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Le non-affichage des prix est une violation du droit des consommateurs à l’information.
Leur accès facile, dû à leur proximité, ainsi que la disponibilité de parking semblent être des atouts majeurs pour les ménagères pressées de rentrer chez elles après une longue journée passée au boulot. Pourtant, les ‘ti bazar’ de quartier ne sont pas plus avantageux que les marchés de ville.
Une tournée de la Consumer Advocacy Platform (CAP) auprès d’une vingtaine de petits marchés de légumes en bordure de route a confirmé les craintes de l’organisation des consommateurs. Cette tournée a révélé qu’aucune des 20 ‘ti bazars’ visités dans la région de Vacoas- Phoenix n’affichait les prix de vente des produits à l’étalage. Cette situation concerne tous les ‘ti bazars’ sur la route reliant Mesnil à Phoenix, la quinzaine de petits commerces sur la route de Solferino à La Marie, ainsi que ceux se trouvant dans les quartiers respectifs de Clairfonds.
Il faut savoir que le non-affichage des prix de produits mis en vente est un délit passible d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement. Le non-affichage des prix est une violation du droit des consommateurs à l’information.
Très souvent, ce n’est que lors du paiement du montant des achats que le consommateur découvre qu’il a été plumé. C’est ainsi qu’un acheteur a découvert que le concombre qu’il avait déjà mis dans son sac lui était vendu au prix exorbitant de Rs 60 l’unité. Pour éviter les regards des autres, ce consommateur ne put qu’accepter de payer, jurant de ne plus mettre les pieds dans ce ‘petit bazar’ de Clairfonds.
Selon la CAP, la mise en vente de produits sans des étiquettes indiquant les prix est, non seulement illégale, mais anticoncurrentielle. Elle permet au marchand de pratiquer le prix selon le profil du client. Le même concombre disponible à Rs 45 l’unité à la foire de Vacoas pouvait ainsi être écoulé à Rs 60. Ces marchands en bordure de route pouvaient ainsi récolter des profits exagérés sans que le consommateur ne le sache.
Il faut savoir que ces marchands s’approvisionnent pour la plupart auprès des encanteurs à la foire centrale, ces nombreux entrepreneurs engagés dans la vente à l’encan des légumes, dont les activités d’intermédiaires influent directement sur les prix de vente au détail. Interrogés quant à l’absence d’étiquettes-prix, ces marchands ont le même prétexte : ils viennent de s’installer et n’ont pas eu le temps de préparer les cartons.
Quant aux acheteurs, ils semblent ne pas être trop exigeants. La consigne « kot pena prix, refuse acheter » du ministère pour la Protection des consommateurs reste, plus que jamais, de mise.
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