L’établissement de santé est en décrépitude. Patients et personnel médical et paramédical cohabitent dans des conditions déplorables. État des lieux.
«L’hôpital de Mahébourg est un éléphant blanc. Il ne dispose pas d’équipements et d’infrastructures adéquats. Il est incapable d’assurer des services appropriés. » Tel est le constat de George Ah Yan, travailleur social et président du Forum citoyen libre.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15238","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-25527","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"La b\u00e2che"}}]] La bâche qui recouvre la toiture obstrue également les ouvertures.<
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Pourtant, quand le ministre de la Santé Anil Gayan avait visité les lieux en août de l’année dernière, l’espoir était permis. Il avait constaté qu’il y avait un grand espace qui n’était pas utilisé et que les lits dans les salles avaient un faible taux d’occupation. Il comptait revoir l’utilisation de l’hôpital.
Plusieurs mois plus tard, le seul changement qu’il y a eu, c’est que la section maternité a été transférée dans un autre bâtiment. Cela a permis d’accueillir les patients en traitement contre la toxicomanie.
En parcourant les lieux, on peut noter, au plafond et sur certains murs, les traces de l’eau de pluie qui a ruisselé. Le personnel a dû déplacer meubles et lits dans certaines salles et des seaux ont été placés ici et là pour recueillir l’eau qui coule du plafond.
Direction ensuite le Ward 3 que le ministre Gayan avait visité l’an dernier. C’est le département psychiatrie, en décrépitude, faute d’un entretien adéquat. Une grande bâche a été installée sur le toit en tôle pour le protéger de la pluie. Des Health and Safety Officers et des cadres du ministère des Infrastructures publiques auraient pourtant recommandé que ce département soit fermé lors d’une récente visite des lieux.
Le plancher de la salle s’affaisse et le bois craque. Les murs sont sales. Certains patients font part des inconvénients : environnement poussiéreux et présence de rats et de couleuvres, entre autres. Sur une table, nous remarquons des traces de poussière qui indiquent la présence probable de termites. Il y fait aussi très chaud en dépit des deux portes ouvertes aux deux extrémités du bâtiment. Les autres ouvertures faisant office de fenêtres ont, quant à elles, été presque obstruées par la bâche installée sur la toiture. Le bâtiment représente un risque pour la sécurité des patients, du personnel et du public.
Pour George Ah Yan, les habitants de Mahébourg et des villages avoisinants méritent mieux qu’un tel établissement. Il réclame que l’hôpital soit rénové. Il souhaite la mise en place de nouvelles infrastructures et des équipements afin de pouvoir offrir de nouveaux services.
Il rappelle que l’établissement hospitalier de Mahébourg couvre un vaste territoire et qu’il est au service de quelque 80 000 habitants des villages avoisinants. Pour lui, un lifting de l’hôpital contribuerait à désengorger l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle.
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Conditions déplorables
Contacté à l’issue de notre reportage, Ram Nowzadick, président de la Nurses Association et Charge Nurse au département psychiatrie de l’hôpital de Mahébourg, espère que des mesures adéquates seront prises pour remédier aux conditions déplorables que les patients et le personnel de l’hôpital doivent supporter. Il déplore que les patients du département psychiatrie soient considérés comme des « personnes de second grade ». Il note aussi que le mess du personnel est une terrasse avec une toiture en tôle rouillée qui ne protège ni de la pluie ni du vent.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !