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Santé : deux cas locaux de dengue recensés

L’Aedes albopictus est responsable de la transmission de la dengue. Les fortes averses de ces derniers temps et les pluies à venir en cette période estivale peuvent favoriser la prolifération des moustiques vecteurs de la transmission de la dengue prévient le Dr Khodabocus.

Le pays avait enregistré trois cas locaux de dengue : deux dans la région des Plaines-Wilhems et un dans la région nord. Cependant, au jeudi 28 décembre, ce chiffre était passé à deux. Le Dr Fazil Khodabocus, médecin spécialisé en santé publique, a assuré que toutes les mesures nécessaires ont été mises en place pour prévenir la propagation de cette maladie.

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Après une prolifération « anormale » de moustiques durant presque toute la dernière période hivernale et ainsi la propagation du virus de la dengue, voilà que la maladie refait surface en cette fin du mois de décembre. Initialement, le pays comptait trois cas locaux. Au jeudi 28 décembre, le nombre était de deux selon le ministère de la Santé. 

Le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique, lance un appel à la plus grande vigilance afin que le pays ne se retrouve pas dans la même situation qui a perduré de juin à août dernier, où près de 220 cas de dengue avaient été recensés, dont 16 importés.

« Les fortes averses de ces derniers temps et les pluies à venir en cette période estivale peuvent favoriser la prolifération des moustiques vecteurs de la transmission de la dengue », fait remarquer le Dr Khodabocus. Il rappelle que la dengue est un virus transmis à l’homme à la suite de la piqûre d’un moustique infecté de la famille Aedes albopictus (moustique tigre), présent à Maurice. « Il est important de consulter un médecin afin qu’un bon diagnostic puisse être posé et que le patient puisse recevoir le traitement approprié », souligne-t-il. Le médecin en santé publique insiste également sur les précautions à prendre afin d’éviter les piqûres de moustiques.

Les patients infectés par le virus de la dengue sont placés en observation à l’hôpital, et leur lit est recouvert de moustiquaire afin d’éviter qu’ils soient de nouveau piqués par des moustiques qui pourraient alors infecter d’autres personnes. Leur hospitalisation peut durer entre quatre à cinq jours ou jusqu’à ce qu’ils présentent un test PCR négatif.

Pour chaque cas de dengue détecté, un exercice de « fogging » et de « larviciding 2 est effectué autour de son environnement immédiat selon un protocole établi. Les médecins en santé publique travaillent en étroite collaboration avec la « Vector Biology and Control Division » afin d’assurer une bonne surveillance de la maladie. Une surveillance permanente est aussi exercée sur les passagers en provenance des pays à risque de la dengue, ajoute le Dr Khodabocus. Il affirme que tout est mis en œuvre afin de s’assurer que la maladie ne se propage pas.

Symptômes de la dengue

Parmi les symptômes de la dengue, on compte une forte fièvre, des céphalées intenses, des douleurs rétro-orbitaires, des douleurs musculaires et articulaires, des nausées, des vomissements, un gonflement des ganglions et des éruptions cutanées. Il est important de consulter un médecin afin d’avoir les traitements appropriés.

Mesures de protection

Diverses mesures peuvent être prises afin de se protéger contre les piqûres de moustiques. Parmi elles, on trouve l’utilisation de moustiquaires et de produits répulsifs. Il est aussi recommandé de porter des vêtements à manches longues afin de limiter les zones exposées où les moustiques peuvent piquer.

Un nettoyage régulier de la cour est également recommandé en se débarrassant des feuilles mortes et surtout d’objets inutiles qui peuvent servir de gîtes larvaires : vieux pneus, boîtes de conserves ou autres qui peuvent contenir de l’eau stagnante et être des lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs.

L’eau du vase à fleurs doit être changée régulièrement, et il faut aussi s’assurer que les dalots ne sont pas obstrués et évacuer en toute sécurité l’eau qui peut s’accumuler sur le toit de la maison. Les hautes herbes doivent être coupées, ajoute le Dr Fazil Khodabocus. « Nous sollicitons la collaboration de tout le monde, car nous avons besoin du soutien de la population afin de prévenir la prolifération et la propagation de la dengue », fait remarquer le médecin en santé publique.

Il rappelle que nous sommes en été et en saison des pluies, ce qui peut favoriser la prolifération des moustiques. « L’Aedes albopictus n’a pas besoin de beaucoup d’eau pour pondre ses œufs. Il suffit d’un peu d’eau stagnante pour créer une gîte larvaire », dit-il.

 

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