Riz basmati et grains secs : les prix grimpent

Énième coup dur pour les consommateurs. Les prix des différentes marques de riz basmati connaîtront une hausse de 5 à 10 % à partir du 31 mars. « Comme tous les produits importés, le riz basmati ne pourra pas échapper à une hausse de 10 % en raison du coût du fret, des mauvaises récoltes, de la dépréciation de la roupie mauricienne et de l'impact de la guerre entre la Russie et l’Ukraine », affirme un importateur de denrées alimentaires. 

Nooreza Fawzee, directrice financière de Dream Price, ajoute qu’à chaque nouvelle cargaison, l’enseigne fait face à une nouvelle augmentation du coût d’importation. « De ce fait, nous devons revoir nos prix de vente du riz. » 

De son côté, un chef de rayon chez Intermart indique que les distributeurs ont déjà informé les grandes surfaces que d’autres produits alimentaires coûteront plus cher à l’arrivée des prochaines cargaisons dans les semaines à venir. Ce sera le cas notamment des grains secs. 

Pritam Dabydoyal, directeur de P&P International, explique que son entreprise a d’ores et déjà cessé d’importer des légumineuses et n’en a plus en stock. « Leur prix augmente continuellement sur les marchés internationaux et ce n’est plus rentable pour nous car le prix de vente à Maurice est fixé par l’État. » Il recommande ainsi au gouvernement de faire le nécessaire pour l’importation de grains secs afin d’assurer la sécurité alimentaire du pays.

Jusqu’à tout récemment, Girish Purmanund, Managing Director de Kalité Co. Ltd, faisait venir des pois d’Ukraine. « En raison du conflit avec la Russie, nous avons dû nous tourner vers l’Australie, mais c’est plus cher. » Il envisage donc d’augmenter le prix de vente à Maurice de 10 à 20 % à l’arrivée des prochaines livraisons.     Comment se portent les ventes dans les supermarchés ?  Un responsable de King Savers fait savoir que les ventes de grains secs et de riz basmati sont stables. La migration vers d'autres sources d’approvisionnement, autre que l'Ukraine, permet de répondre aux besoins du marché local, précise-t-il. 

Selon un importateur des denrées alimentaires, la hausse des prix n’aura pas d’impact sur les ventes de riz et de légumineuses. Uttam Sumaroo, secrétaire général de Masters Express, observe que « quand les légumes frais sont chers, les gens achètent davantage de grains secs ». 

Les nouveaux prix du riz qui entreront en vigueur le 31 mars