Margelette, 42 ans, souffre le martyre. Cette habitante de Résidence La Cure subit les violences de son compagnon, un alcoolique âgé de 37 ans, depuis 11 ans. Le vendredi 6 janvier, l’homme s’est jeté sur elle et l’a l’étranglée. Il a été arrêté. La police lui refuse la liberté conditionnelle.
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Mère de deux enfants, Margelette a vu la mort de près aux petites heures du dimanche 6 janvier. Fidèle à son habitude, son compagnon est rentré tard à la maison. Il était sous l’influence de l’alcool. À 1 h 30, il a réveillé sa compagne, l’a insultée avant de se jeter sur elle avec violence : « Joseph inn koumans trangle mwa e mo ti pe mank respirasion. Mo ti panse mo pou mor ». Mais elle est parvenue à se libérer et a pris la fuite.
« J’ai échappé à la mort », affirme-t-elle. « Alors qu’il m’étranglait, il m’a dit : « Mo pou touy twa, mo pou fini twa aster. Je suis à bout. Je suis restée avec lui pour nos enfants », a-t-elle expliqué dans sa déposition le vendredi 11 janvier.
Margelette est mère de deux filles, âgées de 10 et 14 ans. Elle raconte que son compagnon agresse aussi leurs enfants : « À chaque fois que Joseph est sous l’influence de l’alcool, il devient un monstre. L’année dernière, il avait menacé notre fille de 14 ans avec un couteau. J’avais porté plainte à la police. »
Et de poursuivre : « Joseph bwar, retourn tar e li fer tapaz. Li bate, ban zenfan per e plore. Li fer boukou dominer avek mwa. Pou ki mo ban zanfan pa pas martyr ki mo pase, mo bizin pran zot e ale pas lanwit deor anba pie », raconte Margelette.
« A sak fwa mo gagne bater, mo ale station, la polis vini ramass li et li sorti lor caution li contigne bater », s’insurge Margelette.
Margelette confie également que sa fille de 14 ans veut arrêter l’école. « Elle n’arrive pas à se concentrer. Elle me dit qu’elle veut m’aider. Je lui ai dit qu’il lui faut continuer ses études. Elles n’ont pas une vie facile. Au lieu de profiter de leur enfance, elles passent leur temps à me consoler. Joseph finira par me tuer. L’alcool l’a détruit », se désole la quadragénaire.
La police a procédé à l’arrestation de Joseph. Celui-ci a rejeté les allégations de sa compagne et a expliqué qu’il ne se souvenait de rien. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis sous une charge provisoire de violence domestique. La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, il a été reconduit en cellule policière. Il comparaîtra devant le tribunal de Port-Louis le 18 janvier.
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