À l’approche des élections générales, Gender Links, sous la direction d’Anushka Virahsawmy, appelle à une plus grande représentation féminine en politique. L’organisation exige qu’au moins un tiers des candidats soient des femmes ou dans l’idéal, une candidate par circonscription. Gender Links souligne que la démocratie ne peut être complète sans une représentation dynamique des femmes à l’Assemblée nationale.
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«Le moment du 50/50 c’est maintenant. Nous observons avec stupeur la faible représentation des femmes en politique. Nous exhortons les dirigeants et les partis à garantir qu’au moins un tiers des candidats aux élections générales soient des femmes. Dans l’idéal, chaque parti ou alliance devrait présenter au moins une candidate par circonscription. » C’est l’appel lancé par Anushka Virahsawmy, Country Director de Gender Links, à l’approche des élections générales.
« Nous n’avons pas encore vu la liste finale des candidats des partis politiques », fait ressortir l’organisation dans un communiqué publié le samedi 5 octobre 2024. Selon elle, il serait intéressant de connaître le nombre de candidates que les partis politiques présenteront aux élections générales et dans quelle mesure le genre figure dans leurs manifestes électoraux.
Car elle rappelle que le 4 octobre 2024, le président de la République a publié des arrêtés électoraux, fixant le 22 octobre comme jour de nomination et le 10 novembre comme jour du scrutin. Ce qui signifie, selon elle, que la campagne électorale sera très courte.
Gender Links indique que celle-ci ayant été dissoute, il est désormais trop tard pour une réforme électorale qui aborderait la question de la sous-représentation des femmes à l’Assemblée nationale. Raison pour laquelle elle compte sur les dirigeants des partis politiques pour qu’ils veillent à ce que les femmes soient dignement représentées aux prochaines législatives.
Gender Links rappelle que la démocratie se définit comme un gouvernement du peuple, par le peuple, et non « pour les hommes, par les hommes ». « Les femmes jouent un rôle crucial dans la démocratie. Il est essentiel d’adopter une gouvernance équitable, sensible au genre », peut-on lire. Pour l’organisation, la pleine démocratie ne peut être atteinte que lorsque les femmes sont dynamiquement représentées à l’Assemblée nationale.
Bien que les femmes aient réalisé des avancées notables dans de nombreuses professions, la politique reste en retrait. Gender Links rappelle qu’en dehors de la politique, les femmes sont à la tête de grandes entreprises, gèrent des petites industries et contribuent largement à l’économie mauricienne. Elles brisent les stéréotypes en devenant conductrices de bus, chauffeurs de taxi, pêcheuses et bien plus encore. La Cheffe de justice est d’ailleurs une femme, et le secteur judiciaire compte plus de femmes que d’hommes.
Gender Links dit faire confiance aux dirigeants politiques lorsqu’ils parlent des femmes de manière si élogieuse. « C’est la première fois à Maurice que nous avons cinq ministres femmes sur un total de 24 ministres (y compris l’Attorney General). Les femmes ont démontré leurs compétences et leurs capacités dans les différents postes qui leur ont été confiés.
Mais atteindre l’égalité des sexes exige que les femmes aient l’opportunité de siéger au Parlement et d’apporter leur expérience, leurs perspectives et leur expertise », souligne l’organisation. Pour elle, Maurice peut y arriver, « avec l’engagement et la volonté de nos dirigeants politiques ».
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