La rentrée en présentiel pour toutes les classes, allant du préscolaire au tertiaire, est prévue aujourd’hui, lundi 7 février 2022,. Le défi est grand, sachant que la partie est loin d’être gagnée avec la COVID-19. Toutefois, les autorités ont pris les mesures pour assurer non seulement une remise à niveau, mais également la sécurité sanitaire des élèves et du personnel.
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L’école en présentiel pour tous. C’est ce qu’attendait pratiquement tout le monde aux dires de la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation. Leela Devi Dookun-Luchoomun qui affirmait : « n’avoir jamais vu autant d’engouement pour une rentrée scolaire. » dans l’entretien accordé au Défi Media Group. Cependant, des dispositions ont été prises pour assurer que les élèves puissent étudier en toute sécurité.
Anne Lise Lafrance, rectrice par intérim au Saint Mary’s College de Rose-Hill, affirme que la rentrée scolaire s’annonce inédite pour les élèves et les profs. « Le « Online Teaching » a marché avec certains élèves, alors que d’autres ont décroché. Avec le retour en présentiel, l’école accueillera tous les élèves avec le protocole sanitaire en vigueur, une nouvelle façon de vivre ensemble », dit-elle.
Cette rentrée accueillera des élèves avec des besoins particuliers. Pour Anne Lise Lafrance, « l’étudiant qui a développé une aversion pour l’école, car il était mieux et plus libre à la maison et qu’il n’avait pas à se soumettre à des règles et restrictions en l’absence des parents, se lamente sans doute à l’idée de revenir à l’école ! Il n’en voit pas l’utilité ! Pour cet enfant, on lui fera voir les bienfaits de l’école : il va rencontrer ses amis ; il aura des profs qui pourront le suivre et répondre à ses questions ; il aura les classes de Physical Education, de Religious Education ou d’Intercultural Education. Nous avons aussi des professionnels de l’écoute de « Action for Integral Development » (AIHD) qui font de l’écoute gratuitement. Cela pourrait certainement aider. »
Réadapter et avancer
Pour celui qui est impatient de retourner, la rectrice par intérim soutient que ce sera un ouf de soulagement ! « Là aussi, il faudra être vigilant, car une fois qu’il rencontre ses amis, l’intérêt pour les études risque de tomber. Dans un premier temps, il faudra faire un travail d’écoute afin de repérer des personnes qui souffrent », dit-elle.
Autre catégorie, selon Anne Lise Lafrance, les « élèves frustrés » qui feront principalement partie de ceux qui prendront part aux examens internationaux du National Certificate of Education (NCE). « Ils sont plusieurs qui ont sacrifié leurs loisirs pour se concentrer sur les examens et qui n’ont rien vu venir comme décision officielle. On pourra faire des révisions et travailler les papiers d’examens pour mieux se préparer. On ne finit jamais d’apprendre et, là, ce sera une occasion pour lui de se perfectionner. Dans tous les cas de figure, ce sera le moment de revoir nos activités, de nous centrer sur l’enfant et voir comment mieux l’accompagner. Est-ce par un suivi ? Un rattrapage après l’école ? Un counseling ? Ou tout simplement lui donner l’espace nécessaire pour se réadapter et avancer ? »
Harrish Reedoy président de la United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU), soutient, pour sa part, que « le travail d’un chef d’établissement a toujours été exigeant, car notre système éducatif est dynamique. Nous nous adaptons toujours aux changements. Nous avons tellement de choses à surveiller au quotidien et, avec la COVID-19, la priorité reste la sécurité du personnel enseignant et non enseignant et des élèves. Il n’y a rien de nouveau, car nous gérons le système depuis 2020 lorsque nous avions eu des cas de COVID-19 dans la communauté. »
Ainsi, à partir d’aujourd’hui, Harrish Reedoy souligne que les responsables devront communiquer régulièrement avec les éducateurs, les élèves et les parents sur le protocole sanitaire. « Nous allons instaurer un environnement scolaire sûr et sécurisé. Nous évaluerons également quels sont les élèves qui ont besoin de rattrapage et donnerons un soutien pour leur bien-être émotionnel et mental. La priorité des recteurs et des éducateurs sera de réengager les élèves dans leur processus d’apprentissage et de les réintégrer à l’école. C’est compréhensible que les recteurs ressentent le besoin de se concentrer sur ces qui semble être la base parce que les élèves n’étaient pas à l’école pendant trois mois. » Il explique d’emblée que le calendrier scolaire a été prolongé jusqu’à novembre « pour permettre à tous les élèves de se remettre à niveau ».
Le port du masque
Avec la rentrée de tous les élèves en présentiel, le port du masque, un des gestes barrières, est essentiel. « Nous veillerons à ce que le port du masque devienne une habitude pour la sécurité de tous et non un fardeau », assure Harrish Reedoy. Il ajoute : « L’apprentissage virtuel nous a appris une chose. Rien ne remplace l’expérience de la classe en présentiel. Si cela signifie subir les inconvénients du port du masque pendant que cette pandémie tenace persiste, vous faites le compromis ».
Aération de la classe
Avec le nombre d’élèves dans une salle de classe, l’aération de la pièce est importante. Selon des études, si une salle de classe est aérée pendant le cours, soit en gardant toutes les fenêtres ouvertes et que le cours soit suspendu arrêté au bout d’une heure, le risque diminue considérablement. « Nous avons programmé les cours par tranches d’une heure, suivis d’une pause de 15 minutes. J’encourage toutes les écoles à adopter cette stratégie qui est d’ailleurs prescrite par le ministère de l’Éducation », poursuit Harish Reedoy.
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