La création d’une nouvelle instance, destinée à relancer les missions de la défunte National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers, se précise. Une ébauche du projet de loi a déjà été finalisée par le bureau de l’Attorney General, Gavin Glover. Les détails de ce texte restent confidentiels. Mais des sources proches du dossier indiquent qu’il s’agira d’une structure entièrement repensée, adaptée aux défis que pose la drogue.
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Cet organisme ne sera pas une reproduction de l’ancienne agence dissoute en 2016. Il sera doté de pouvoirs élargis et d’une mission multisectorielle. L’ambition est de renforcer les outils de coordination et de multiplier les initiatives pour une prise en charge globale du problème.
La création de cette nouvelle instance progresse rapidement, soutenue par des consultations régulières entre le bureau du Deputy Prime Minister et l’Attorney General, Gavin Glover, en vue de finaliser sa mise en place.
Cette nouvelle entité visera à intensifier la lutte contre le trafic de drogues tout en mettant un accent particulier sur la prévention, la réhabilitation et la réinsertion des toxicomanes. Elle collaborera étroitement avec l’Anti Drug Smuggling Unit (Adsu), mais les pouvoirs d’arrestation resteront strictement entre les mains de la police.
Elle sera ouverte à une large participation sociétale. Les associations sportives, familiales, éducatives et des organisations communautaires siègeront au sein de cette instance. Ce qui permettra une approche inclusive et collective. L’objectif est de fédérer les efforts pour une lutte coordonnée et plus efficace.
Selon toute logique, cette nouvelle instance devrait également intégrer certaines structures existantes, comme le Drug Users Administrative Panel (DUAP). Actif depuis un an, le DUAP a examiné une centaine de cas de toxicomanes, principalement orientés vers les services de réhabilitation du ministère de la Santé.
Cependant, l’efficacité réelle de ces interventions n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation approfondie. « Le DUAP existe depuis près d’un an, et il est temps d’évaluer son efficacité. Une relance de la NATReSA constituerait le cadre idéal pour redéfinir son fonctionnement et permettre au DUAP d’opérer dans un contexte renouvelé et mieux adapté aux réalités actuelles », confie une source.
L’une des premières missions de cette nouvelle structure sera de dresser un état des lieux complet de la situation de la drogue à Maurice. Elle mettra particulièrement l’accent sur les ravages causés par les drogues synthétiques. Ces substances, responsables de nombreux drames récents, restent un défi majeur pour les autorités.
Ce diagnostic initial devrait permettre de définir une stratégie claire et adaptée, alliant prévention, répression et accompagnement.
Parmi les personnes pressenties pour jouer un rôle au sein de ce nouvel organisme, l’ancien ministre et travailleur social Sam Lauthan est cité. Connu pour son engagement de longue date dans le combat contre les drogues, il pourrait apporter une expertise précieuse à cette nouvelle entité.
Le vice-président de la République consulte les travailleurs sociaux
Le vice-président de la République, Robert Hungley a également manifesté son intention de s’impliquer activement dans cette réforme. Il prévoit de rencontrer prochainement des travailleurs sociaux pour discuter des solutions à apporter face à l’aggravation de la consommation de drogues synthétiques. Ces consultations visent à enrichir le projet de loi d’idées novatrices et concrètes.
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