Refus d'admettre une élève en classe: l'Éducation ramène l’école à la raison

Heureux dénouement pour cette élève de deuxième année de Std VI d’une école primaire de l’Est. Son enseignant ne voulait plus d’elle dans sa classe. La fillette est restée deux semaines à la maison. Le ministère de l'Éducation a fait entendre raison au maître d’école. Nous avions évoqué ce cas dans notre édition du Défi Quotidien du jeudi 5 mai. Marie (prénom fictif) expliquait que sa fille de 12 ans refusait d’aller à l'école. La raison : son enseignant ne voulait plus d’elle dans sa classe. Pis : ce dernier aurait menacé le maître d'école : « À choisir : ant tifi-la ou mwa. » Propos qui ont été confirmés par Alain Franchette, président de la Parent Teachers’ Association de l’école. L’enfant est demeurée à la maison depuis le 25 avril. Alertées par la mère, la Brigade des mineurs et la Child Development Unit avaient accompagné la fillette à l’école. Les officiers partis, l’administration est restée campée sur sa position. Le directeur de la zone a été averti. Le ministère de l’Éducation est intervenu, sommant cet établissement de l’Est de réintégrer la fillette à l’école. Toutefois, l’enfant a changé de classe. « Je me suis rendue au bureau du ministère de l'Éducation à Beau-Bassin. Le maître d'école a été convoqué, il a été sommé d’intégrer ma fille. Mon enfant n’a rien fait de mal, elle pleurait sans cesse en classe. Les autorités n'ont pas trouvé de motif valable pour l’expulser », affirme Marie. Soulagée de ce dénouement, la mère se confie. « Ma fille a été appelée à se rendre à l'école. Un officier du ministère nous a accompagnées. Finalement, le maître d'école a admis ma fille dans une autre classe. Elle est heureuse et à l’aise maintenant. Cela faisait deux semaines que l’accès de l’école lui était interdit. » Au ministère de l'Éducation, on affiche la satisfaction : « Nous avons trouvé une solution rapidement. L’intérêt de l’enfant mauricien, son droit à l’éducation, garanti par l’État doit primer », nous confie un préposé du ministère.